Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 00:52

Lier les réels. Il y en a plusieurs. Selon qu'on se trouve.... selon qu'on...selon, c'est selon : la pluie, le froid, la chaufferette sur la terrasse d'un bar orientée ad hoc niveau des oreilles, le tabac qui se barre de la tige en papier de ta cigarette, la hauteur de voix, etc...le tout bouté sur l'humeur, l'état, la sensation d'être - aller en force ou en roue libre - attaché ou détaché (de soi), manière de dire qu'on s'en fout bien du fatras du monde ou non.

Il y a des événements, micro minuscules, plusieurs tous les jours, on n'y prête pas garde. L'empilement alourdit le sens. Parfois on en trouve un, clair, une évidence, "Fallait que ça arrive forcément, y'a pas de hasard !", le reste du temps, la vue intérieure bouchée, on encaisse l'extérieur, "Paf !" Des frottements à soi de bouts de monde, parmi eux, quelquefois, un étonnement, une sorte de sourire venu de loin, au fond de soi, on ne situe pas.


On sait alors seulement des conséquences :

Mardi.  Michèle, l'inconnue de la salle d'attente, est montée dans la voiture 

Aujourd'hui. Coup de téléphone inattendu wouh !

Aujourd'hui. Claire a posé délicatement un livre précieux de René Char sur la table, ses mains ont ressemblé à des papillons autour de son visage, les mots avaient une odeur de poire, jasmin, fleur d'héliotrope et cèdre. 

 


 

 

commentaires

T
Quelle musique, ces Joubran et ce visage à l'envers, peut-être comme ça qu'il faudrait regarder le monde : nous à l'envers donc lui à l'endroit ? J'aime tes empilements et ces vues bouchées qui<br /> parfois tirent leur propre rideau. Sens retrouvé grâce à l'amitié, la poésie (Char et Emaz), les papillons et... le cèdre.
Répondre
B
<br /> <br /> ça s'appelle Madly et le visuel est beau, une envolée de couleurs, des sons en murmure flllflfll  ! des odeurs d'amitiés qui flottent autour de l'autre et de soi, un ballon de fumée de temps<br /> en temps pour empaqueter le tout et protéger la parole qui va vient en sursauts d'inquiétudes, de mélancolies, de sourires, de rires enroulés d'une écharpe, et la poésie n'aura pas froid au fond<br /> du bar.<br /> <br /> <br /> <br />