Finalement, avec Gilles Deleuze, les doigts de nos mains se dénouent.
Il m'apprend qu'un territoire existe, le sien, et que parfois, comme les trains sur leur aiguillage, deux paysages peuvent se rejoindre. Ce qui s'appelle "la rencontre".
Il met, là, en présence, l'éprouvé d'un empilement de facteurs qui fabrique le désir, le partage, un ensemble qui échappe à la mathématique de la contrainte familiale,
et qui se déroule seulement, seulement, dans un empilement du paysage affectif.
Ce fameux agencement que j'ai éprouvé.
Qui nous confond .
Un ensemble pas vide qui nous contient.
Un ensemble avec,( pourquoi, va savoir ?) l'image imaginaire d'une écharpe autour de notre cou, comme un souvenir fou avec lequel nos doigts jouent, se dénouent, et se tiennent,
un accessoire léger et voletant derrière nous,
repérable toujours.
Alors cette chanson est pour toi . Et qu'on ne se vouvoyait jamais.