Il y deux ans, Carole, mon amie, m'avait offert un CD sur lequel elle chantait.
"Entre nous", la chanson de Chimène Badi. Entre nous, je ne connais pas davantage aujourd'hui Chimène Badi, mais c'est un joli nom, qui coule bien, qui a son mystère, si on regarde bien (ah, les yeux de Chimène !)
Mon compagnon et moi, nous l'avons écoutée tas de fois, à une époque troublée et toute en ravage. Des larmes nous venaient. "La chanson de Carole" nous parlait plus qu'aucun discours ne l'aurait pu. On l'appelait comme ça. Entre nous, elle était devenue "La chanson de Carole".
Et elle nous tenait dans un état de sidération où la vie s'acharne et s'écoute.
Nous l'écoutions sur le fil de sa voix et de son souffle. Une respiration.
On se disait : " Là, c'est la sienne et c'est sa vie ! "
Et puis c'est encore, et puis c'est toujours comme ça. L'émotion déborde. On la repasse encore une fois "La chanson de Carole". On met le son plus fort. Plus fort. Pour être au plus près...
Alors à écouter fort, je vous dis !