"Au vif du vivant", écrit Picasso,
"il faut que les yeux aient mal avant de perforer."
Pour l'illumination du monde. Et ce sont presqae des dessins d'enfants.
Il écrit, ou plutôt c'est Lydie Salvaire qui transcrit :
"Picasso décide d'être fort, mais non pas de la force imbécile des brutes, lesquelles ne s'affirment qu'à condition d'ignorer les effrois intéririeurs, les écorchements, les chagrins et le doute qui assaille et ronge. Il décide d'être fort mais fort de ses faiblesses, de la poésie, de ses amours, et de sa grande faiblesse d'être farouchement, passionnément une passion comme en toute chose, inorexorablement possédé par l'art inhumain de peindre, derrière un ciel transpercé, ce qui sourd du réel et l'enchante quand même."
Il parie toujours, dit-il, sur ce reste de vie dont les hommes se sont désaccoutumés, en pariant sans défaillir sur son irréductible contamination.
Voilà, Picasso a aussi des corps nus, lépreux et mal foutus, des amoureux, des beautés invisibles, juste des corps, avec la volonté que l'image agisse sur les nerfs avec autant d'evidence que la réalité dans l'oeil.
Il écrit : "Un lour,... un jour, il y aura une figure qui sera aussi vraie que la vraie, un jour , elle prendra chair et elle aura le vif du vivant."