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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 20:48

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Le banc est une assise esthétique. Il attend entre ses arbres. Prêt à tout entendre.

Ils sont là pour la rencontre,

là où la vie improvise une drôle de transparence,

un dévoilement de toutes les lumières, 

la pluie peut bien en boursoufler la lazure.

 

Je me souviens de ceux de Sète, où d'invisibles amoureux, éperdument, s'y embrasssent.

Je me souviens de celui de l'horizon, une pierre de guingois,

toujours à la même place,

devant une maison carré

et un buisson de lavande où tournaient des abeilles.

 

Puis je me souviens d'un autre,

dont le bois se  souvient.

Qui attend.

 

 

...Et un air de Duduk, emplit tout l'espace.

Un instrument qui pleure, je te dis.

 

commentaires

J
<br /> belle idée de prose que l'histoire d'un banc, c'est vrai qu'on peut en imaginer des scénarios sur les assises de passage :)<br /> Amitiés<br /> Jacinte<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Les bancs ont leur histoire qui continue...<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Oui, le banc se souvient. J'y suis passée il y a quelques jours, il en riait encore d'avoir entendu tant et tant !<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Oui, je suis de ça !  Il aura la mémoire longue, foi de funambule !<br /> <br /> <br /> <br />
@
<br /> Ça dépend pour qui, chère Brigitte. Quant aux bancs, il y en a encore tout plein à Luxembourg. La mairie les démonte en automne et les remonte au printemps; mais on ne s'y bécote pas des masses et<br /> on n'y meurt pas non plus. Pour les deux activités, l'homo luxembourgensis préfère l'auto.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> L'amour et la mort une fois encore liés.<br /> <br /> <br /> <br />
@
<br /> Ceux de Brassens, tombés en désuétude? Non, en tout cas pas pour moi et ça me plairait d'y exhaler mon dernier souffle après y avoir connu ls premières tendresses. Hélas, on ne choisit ni le lieu<br /> ni le moment de sa chute. À part ça, il y a aussi ceux d'Emile Nelligan:<br /> <br /> Le voyageur, (que j’ai dédié) à mon père.<br /> <br /> Las d'avoir visité mondes, continents, villes,<br /> Et vu de tout pays, ciel, palais, monuments,<br /> Le voyageur enfin revient vers les charmilles<br /> Et les vallons rieurs qu'aimaient ses premiers ans.<br /> <br /> Alors sur les vieux bancs au sein des soirs tranquilles,<br /> Sous les chênes vieillis, quelques bons paysans,<br /> Graves, fumant la pipe, auprès de leurs familles<br /> Ecoutaient les récits du docte aux cheveux blancs.<br /> <br /> Le printemps refleurit. Le rossignol volage<br /> Dans son palais rustique a de nouveau chanté,<br /> Mais les bancs sont déserts car l'homme est en voyage.<br /> <br /> On ne le revoit plus dans ses plaines natales.<br /> Fantôme, il disparut dans la nuit, emporté<br /> Par le souffle mortel des brises hivernales.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Pour moi non plus. A Sète (enfin, il y a quelques années !) ils étaient des ponctuations dans la ville, le titre d'une chanson de Brassens écrit dessus. Merci pour ce texte envoyé, Giulio. Il<br /> fait soleil, la journée sera-t-elle belle ?<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> une chanson me trotte dans la tête : "Las amoureux qui se bécotent sur les bancs publiques" ... Brassens et toi ...<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Oui, Brassens ! un peu oublié, Georges ? Non, il, veille !<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> Les bancs m'ont toujours ému. J'en photographie aussi quelques uns. Tu en parles délicieusement bien.<br /> <br /> En voici un, au bord de l'eau.<br /> <br /> "Le chemin de terre glisse le long du fleuve.<br /> Sous des sentinelles de tilleuls<br /> Un banc de pierre attend.<br /> De nos vies cristallines ou boueuses<br /> Il contemple le cours.<br /> Je suis assis sur sa pierre soyeuse<br /> Ou tant de vies se sont rêvées.<br /> Il n'y a plus que le temps d'être<br /> Sans plus attendre."<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Merci Stéphane, de vous être attardé sur ce banc, sur mon blog. Merci de votre texte et de vos mots. Bonne soirée à vous.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> Ces bancs qui n'existent plus dans le métro : fauteuils de plastique aux couleurs criardes qui évitent à quelque "SDF" de venir s'allonger (directement sur le trottoir, au-dessus, c'est plus<br /> confortable).<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Oui, c'est vrai ce que tu dis. J'ai remarqué ça aussi, dnas le métro je ne sais pas bien, mais au coeur des villes, oui. Cela évite les rassemblements qui font trop moches, sans doute !!!!<br /> Quelques quartiers doivent être épargnés. Y a-t-il beaucoup de personnes sur les trottoirs de Neuilly ? C'est pas sûr...<br /> <br /> <br /> <br />