On ne sait pas très bien où on va... Vers quoi... On aime tant dessiner des contours nets, donner des précisions, avoir des assurances...
Mais il y a des utopies, avec des bords floutés, et c'est ce que je préfère peut-être....
Les utopies, c'est ce qui a toujours fait avancer les hommes, un pas plus loin qui semblait folie. Qui ne l'était pas. C'est toujours après qu'on le sait.
Ne pas regarder dans le rétroviseur. Avancer, écrire un message, téléphoner, n'importe quoi...Les mots dessineront une perspective tordue. Qu'importe !
- un caillou très lisse (deux petits creux noircis et un trait vague, semblant de bouche dans un visage moqueur ?)
- un brin de bruyère en fleurs et herbes retenus par un fil de raphia
- un coquillage
"- Un coquillage à une seule oreille !" tu as dit.
Et il était entendu, tacitement, entre nous, que la question de "l'autre oreille" était posée et resterait dans l'ombre des réponses possibles. On a fait comme le caillou, on a pris l'air moqueur, on s'en foutait bien. L'important était qu'il existe et qu'il soit là, dans l'enveloppe.
J'ai entendu cette chanson que j'aimais tant dans la voiture,
alors je n'ai pas résisté : j'ai filmé un "Tourne avec moi".
Talk To The Wind (Je Parle Au Vent)
Dit l'homme sympa à l'homme en retard Où as-tu été Je suis allé par ici et je suis allé par là Et je suis allé au milieu
Je parle au vent Mes mots s'envolent au loin Je parle au vent Le vent n'entend pas Le vent ne peut entendre
Je suis en dehors, regardant à l'interieur Que vois-je Beaucoup de confusion, de désillusion Autour de moi
Je ne t'appartiens pas Tu ne m'impressionnes pas Tu bouleverses juste mon esprit Tu ne peux m'instruire, ou me guider Tu épuises juste mon temps
I talk to the wind Je parle au vent My words are all carried away Mes mots s'envolent au loin I talk to the wind Je parle au vent The wind does not hear Le vent n'entend pas The wind cannot hear Le vent ne peut entendre