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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 08:13

'Ils n'auront ni fin ni mort

ils naîtront et mourront aussi souvent qu'ils vivent,

ils ne possèdent rien"

 

 

Mais poussent des bougies

et des fumées qui passent

dans le jardin de l'harmonie

une idée qu'il m'a semblé toucher

hier au soir

 

20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 15:38

16 juin 2011. Notre ami Claude Bellan nous reçoit encore dans son atelier.

Cette fois-ci, je filme notre échange.

De ces moments rares, il y en a eu beaucoup.

Il faut bien alors qu'il en soit gardé quelques traces,

des mots qui suivraient,

pas à pas,

les toiles,

les sculptures

et les encres.

 

 

 

10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 23:14

 

 

 


 

"L'embellie", de Juliette Gréco ! Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas 528984791_162a4a6626.jpgentendu Juliette.

 

L'embellie c'est une fleur... D'accord ! Alors je choisis  le magnolia.

- Qui ne doit plus être toute jeune... Elle a quel âge, tu crois ?

Et c'est soi-même qu'on raconte. Le temps qui file entre doigts. On a poussé avec Juliette. On se souvient que Boris Vian était mort depuis longtemps, quand on a appris que Sartre avait écrit "Les blancs manteaux". On regardait, ébahis, les photos en noir et blanc ; les films sur Saint-Germain étaient déjà nos documentaires. 

Les magnolias étaient là, eux, toujours. Cet arbre-là, pour cette fleur-là.

On les appelle  "des fleurs solitaires". Pour les botanistes, c'est une fleur primitive. Mais ce qui est incroyable, vous voyez, c'est que la floraison apparaît généralement après quinze à trente ans...  Où serons-nous donc quand la fleur qui se prépare aujourd'hui s'ouvrira ?    

 

 
8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 12:12

Café. Petit crème. Une noisette à une terrasse. Une page d'écriture.

Une lettre.

On n'écrit pas pareil un texto, un mail et ...une lettre.

On ne reçoit pas de façon égale un texto, un mail et ...une lettre.

La feuille, la plume, et l'encre. Rien de plus simple que ça !

Une tache blanche sur le carrelage. Adresse calligraphiée. 

Fébrilité. Je me baisse. Je reconnais. Je sais. La lettre.

Ne pas l'ouvrir aussitôt. Choisir de s'installer ici plutôt qu'ici. Se mettre en condition pour la recevoir complètement dans les yeux  et  ne pas aller trop vite, ne pas risquer la glissade sur la sensation.

Au contraire, s'en laisser remplir, se laisser faire par elle.  Physiquement (comme  pour un livre, en tournant les pages pour humer l'odeur des encres, du neuf des encres), et psychologiquement.  

Sentir le sentiment de la lettre,

et s'ajuster à elle.

 

Imaginer la main qui s'empare du stylo,

les forces internes toutes rassemblées et tenues, au bout des doigts qui écrivent.

Ce temps du don.

Lire sans rien se formuler, mais sachant bien tout ça, le sentiment de la lettre.

Puisqu'on s'en passe, qu'on peut bien s'en passer avec nos technologies de la vitesse... 

 

 

Le jour alors se poétise.

Lisa Portelli sur "l'horizon".

5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 21:24

Quand Federer, le tennisman suisse, a commencé sa carrière, on l'appelait Roger. Tout bêtement Roger.

Ben oui, Roger. 

Roger, un prénom de vieux copain, un  pote des familles françaises très ordinaires.  Roger, la gauloise à la lèvre et, en cas de  canicule, un débardeur de camionneur façon Marcel. Tiens ! Roger, il pourrait être mécanicien, avec Marcel ! au garage, du coin, sur une place et l'église pas loin, les mains charbonnées de cambouis, le sourire facile, une bonne pâte, le Roger ! un profil de prolo des films années 60, Gabin à l'affiche, ...à la fenêtre et beuglant... les yeux beaux et un accordéon pour les p'tits bals perdus, Bourvil à contre-emploi qui ne se souvient plus du nom...

Du nom ? Oui, son nom.

Je reviens donc à Roger.

Donc Roger, notre tennisman suisse, au début de sa carrière, on l'appelait Roger. Roger Federer.

Puis, les victoires enchaînant les victoires, et promis aux podiums, les journalistes ont peu à peu anglicisé son nom.

Et Roger est devenu ...Rodgeur. Un nom de gagnant, Rodgeur, et tellement plus dintingué ! Une anecdote qui parle de "notre temps de manigances et de léproseries", disait déjà Rimbaud.

 

Voilà.

Le petit bal perdu, et c'était bien, hein ? Il s'appelait comment ?

N'empêche ! C'est désuet, nostalgique, superbe ! (La nostalgie, on en parlait cet aprem sur la terrasse amie, elle a tant de chemins...)

24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 00:06

 

On ne se débrouille pas.

On ne se débrouille pas toujours ? On ne se débrouille pas.

On a du mal pour... Du mal avec... De ne pas se débrouiller.

De ne pas savoir faire avec la débrouille.

Débrouille pas. Pas envie, du reste.

On invente avec rien,

quelques mots,

trois ou quatre, pas plus.   

 

On débrouille, un peu,

on se brouille, on s'embrouille,

un brouillard sous les yeux,

on ne s'en débrouille pas,

 

c'est tout ce qu'on peut faire.

 

 

 

 

 

18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 02:34

Porte ouverte sur le jardin où les lucioles s'agrippent aux branches de l'arbre, éclairent quelques centimètres carrés, font trace d'une sorte de présence.

Une lumière ou une âme suspendue, allez savoir, à attendre, à m'attendre.

Quelquefois "ça" ne s'allume pas, trois ce soir, en mal de luminescence ou d'un soleil du jour mal acquis.

J'en sais rien, moi, ce qui agit ou non dans la connection entre le soleil et la petite lanterne. Je ne peux que vérifier la pile et elle est neuve. Alors quoi ? Quoi dire de ça ? Une petite déception. Oui. "Ca devrait éclairer et ça n'éclaire pas.!.." On va secouer le truc qui pendouille, voilà, on pense comme ça à présent, "le truc qui pendouille", et qui ne répond pas à l'attente. Il est là pour éclairer et "le truc" ne remplit pas sa fonction. On y serait peut-être un peu pour quelque chose, alors on s'en défend. On regarde dans sa direction et on ne voit que la nuit.

"Mince, alors !  Même lui s'y met !" Certes, ce n'est pas important, "ça". Mais en extrapolant, en mettant autre chose à la place de la luciole...

Je ne peux pas m'empêcher de penser à Paul Watzlawick, et à son livre "Comment faire son propre malheur". é

J'ai les moyens, (j'ai, nous avons), à ma disposition,  de ne pas être copine avec moi-même.

Ben oui, c'est comme ça ! Parfois, je ne suis pas ma meilleure amie.  

15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 14:20
Une lumière à la verticale de l'absence Une fleur côtière en liseré
15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 11:50

Calligraphie tordue.

Mots à noeuds

comme on dirait des cordes

où je ne sais pas grimper.

 

 

 

 

 

14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 23:23

 

On peut compter les "fois"... Toujours une dernière fois et on ne sait pas, savait pas... On ne savait pas que... et quand.., et ce jour-là, ce moment, juste celui-là, on ne savait pas ! C'était quand la dernière fois que... ? C'était où déjà que ...? Si on avait su, est- ce que ça aurait modifié quelque chose à cette fois qui était la dernière ? C'est alors que commence l'histoire de... Ce qui suit la dernière fois, ce qui suit "normalement", le temps normalisé, mis à plat, et organisé, et tenu, et tenable... le passage de l'ignorance à une sorte de pressentiment des choses, ce sentiment de hors champ qu'on aura désormais pour ce qui sera de ces " fois"- là avec lesquelles on aura vécu, dans le désordre apparent de ce qui était possible...