Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 04:43

Je parle le poizeau, le lapreuil bondissant et le vroon

dans le duché d'une seule langue,

Ma chance d' être au monde est de ce savoir.

 

Je pense, après le commentaire de Christine, à Valérie Rouzeau,

 "Pas revoir", et "Va où" aux belles éditions Le temps qu'il fait

 

Un jour je resterai si longtemps qu'au matin

J'aurai un oiseau sur l'épaule un oiseau sur l'épaule un oiseau sur la tête

Un jour jamais plus je ne saurai retourner dans ma vie

...

J'aurai d'autres mots malheureux fautes de mieux pour m'encore trahir et m'affubler de noms d'oiseaux

Merle à partir avec quel ciel

Plumes perdues saisons qui reviennent à moi dans leurs versions païennes

Mai mai oui mais comme je vous dis

J'aurai beau siffler goudronner ma route siffler dans l'air de rien tout du long on verra mon coeur littéral au pied de ma lettre en amour

28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 10:45

 

Ce qui n'a pas de lieu, 

un grand désordre.

27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 22:17

"Rien ne devrait être dit. Dire c'est commencer à mentir."

C'est un vrai devoir de philo, ça. Faire comme si c'en était un. Etudier les termes et leurs agencements.

Dégager le vrai sujet, c'est-à-dire une problématique2306918907_4a596eeed8.jpg.

                       *             *           *

Rien ne devrait être dit, signifie que tout pourrait l'être.

Est-ce que tout peut l'être ?

Qu'est-ce que serait ce "Tout" qui pourrait être dit, et celui qui ne le pourrait plus ?

Mais qu'est-ce que "dire" ?

Enoncer une  vérité ?

Et venue d'où, en regard de quoi ? La sienne, mise alors en perspective avec d'autres, prenant du même coup une valeur très subjective ? 

Est-ce affirmer, affirmer ce que l'on avance, vouloir s'affirmer soi ?

Raconter, se raconter par extension ? Donc formuler une pensée, une volonté ?

Ou bien est-ce demander, par conséquent se demander à soi-même ?

Est-ce que dire revient aussi à se parler à soi-même ?

Dès lors, est-ce que se parler à soi-même par le truchement de la parole à l'autre est illégitime, si  "rien ne devrait être dit" ? Si dire est le parangon du mensonge ?

Est-ce que dire est forcément organiser un mensonge ? Une altération de la vérité ? De quelle vérité et dès lors, à quoi, à qui ment-on ?

En conséquence, la problématique dégagée pourrait être celle-ci :

Est-ce que le questionnement inscrit dans la parole qui a lieu doit être considéré comme une chose vaine ?

 

C'est une vraie question pleine d'embûches.

J'ai débroussaillé un peu le terrain. Enfin je crois.

Vous avez quatre heures sur table. Evidemment, le "thèse, antithèse, synthèse" ne convient pas. Le consensuel c'est pas bon : un peu ci, un peu ça et j'te trouve je juste milieu.

Moi, j'ai quelques éléments, entre autre : Dire est une nécessité absolue. 

Ecrire, c'est dire aussi, différemment.

Dire c'est se rejoindre. Se dire, Se rejoindre.

Les mots sont des déplacements intérieurs, des mouvements de l'âme et du coeur.  

C'est pour cela qu'ils doivent être entendus,

pour ces mouvements,

pour l'âme,

et pour le coeur.

 

 

25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 21:24

100 3687

Même si dans le même temps je suis dans le tram

à côté d'un type à l'air mauvais,

même si je crois toujours que ça n'existe pas, les mauvais types,

même si je ne prends pas souvent le tram,

même si j'ai l'air de courir sans cesse après "sans cesse..."

même si les affaires courantes  courent  vite, vite et font bouffer de la misère,

même si je suis peu fréquentable,

même si je suis "danger public", pour les uns pour les unes,

même si,  faite comme ci pas comme ça,  le ci  s'accorde à rien,

même si j'écoute "requiem", une même histoire qui coule,

les boulevards à mon cou,

dans les phares des voitures, une autre voiture, toujours une autre...

même si je... suis pour l'enfer, ce qui brûle en torchis,

un alcool à l'Apollinaire, la tête qui se déchire et les rêves de grandeur,

les épaules finalement qui s'en foutent, une craven A entre les dents dit-elle,  ce  que mes yeux voient,

même je... si je... suis de l'est d' Eden,

et que le soleil se refuse,

même si les routes finissent toujours par nous croiser,

même si les lignes fuient au fond des mains,

s'enfuient,

même si demain,

même si...

et même...

24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 18:02

Je n'ai pas été bien loin. Le jardin public était mouillé, l'air était moite. L'enthousiasme manquait, les parkings étaient déserts. 

J'ai pensé aller offrir un lapin ou un oeuf au chocolat au petit. J'opterai pour l'oeuf, un symbole de paix et de recommencement.

J'ai roulé au hasard dans un périmètre restreint

et je me suis demandée pourquoi.

J'ai pensé à une perception tronquée de la géographie, à cette espèce de brouillard en moi, une sortie du sommeil mal négociée, à des pensées endolories.

Les rues me semblaient plus longues que d'ordinaire. 

L'essentiel restait à venir, une mer jamais étale sous mes yeux, qui ranimerait ce monde pluvieux qui partait en vrilles.

D'ailleurs il pleuvait vraiment. Je ne m'en étais pas rendue compte immédiatement. Cette ville comateuse m'avait assommée.

Respirer, c'était fait. Maintenant, j'étais en apnée.

Je suis rentrée.

Je n'avais plus qu'à me barricader.

Alors j'ai pensé à cette chanson de Viktor Lazlo, "Canoë rose".

 

J'ai allumé une cigarette en même temps que l'ordinateur.

 

 

 

 

24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 00:23

gg

 

 

C'est grand, c'est monumental, c'est géant, l'océan !

On est devant, sidérés.

Sidérant et désirant, l'océan ! Comme mon blog, ouvert sur l'horizon... Le mien, jamais que le mien, d'accord, jamais qu'un bord de la vie multiple et ouvragée, un vrai bordel parfois, une tempête prévisible/imprévisible, ras de marée y'en a marre, des limons, des cailloux, fait chaud et j'ai froid, ou bien c'est le contraire, tu ne sais pas à quoi t'en tenir à ce bord de l'eau pleine d'encre dedans, une épaisseur de papier avec des marges, un écran d'ordinateur (ah si on ne l'avait pas, dire qu'on a vécu sans, répété mille fois et s'en étonner du comment qu'on faisait, "avant" !)

Voilà, l'Océan Majuscule... Le poids du temps chuchotait des litanies avec tes mains et nos yeux rivés à un petit bateau frêle, une embarcation de rien, un esquif... alors à cause du mot "esquif", va savoir !, nos doigts traçaient des esquisses de rien, quelques traits, des plans sur une comète, une carte du ciel...Réunir ainsi les bleus et les mélanger, dégrader les couleurs, c'était trop, t'en perdais ton chapeau, alors enfin, enfin, tu trouvais en ton corps le rire du sable...

21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 19:53

C'était à Alger. J'en parlais cet après-midi de la ville résonnante.

Je me souviens de la lumière, 726727032 small-copie-1

de l'océan à ses portes,

des oiseaux même la nuit,

et du chant du muezzin, la nuit,

même la nuit sur les quatre heures,

une splendeur jetée sur la baie.

J'ai, dans ma boîte, des petits flacons de

lait pour le corps, un produit de bain, des

senteurs diaphanes. Je les garde là. Je n'ose pas les utiliser. Ils fleurissent quand

j'ouvre le coffre, et l'avion de la Compagnie de transports aériens  -Air Algérie-

s'envole.

Alger vient ce soir à ma rencontre.

Allez savoir le langage des signes, et la forêt de symboles qu'ils sont quand on les

sauve !

20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 11:53

 

 

C'est un vieil album. Jean Vasca. Un autre comme une confiance offerte, ce qui est   déposé et que je garde absolument "La machine imprévisible".

Faire avec ça. Pour sa désespérance et des forces.

"Vivre en flèche", ne vivre qu'en flèche ? des mots, rien que des mots...? 

Mais on s'y cramponne. A des promesses, des serments, des espoirs,  des musiques, des chansons qui portent plus haut que soi, des voix qui chuchotent recroquevillées parfois en une seule.

19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 23:00

"On regarde, on écoute, 

100 4497

l'enfant ou l'idiot en nous qui y croit",

écrit Daniel Mesguich dans

"L'éternel éphémère..."

La réalité et l'imaginaire s'accolent toujours.

A un moment.

 

16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 16:02

C'est ça. Un chuchotement. D'abord presque inaudible.

Un suintement de voix qui, faiblement, bat.

Une voix off bat toujours, une palpitation cardiaque inaliénable,

la vie qui s'écoute,

s'écoule,

s'égoutte.

Ce qui résiste au bord du toit.

Voilà que me reviennent ces mots :"S'il le faut, marche au bord des toits !"

J'écoutais ce texte de Jean Genet, chanté par Marc Ogeret ou Hélène Martin, pour l'émotion de ces seuls mots-là, qui retentissent encore et différemment.

Si simple ! "S'il le faut, marche au bord des toits..."

 

 

 

Il existe des voix off de diverses natures. La chanson n'a rien à voir avec certaines d'entre elles

Parce que depuis trois jours, j'en sais une autre, une autre voix off,  d'une justesse terrible, la justesse  de celle de Claire Massart, de ses mots, portés par la grande comédienne québécoise Françoise Fauchet, une autre voix off, d'une douleur vive de l'amour qui pouvait s'écrire, faire cela, écrire à voix blanche, éperdue, le papier effleuré, un souffle sur des cheveux pour qu'ils tremblent...Peut-être en reparlerons-nous bientôt...