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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 03:00

Un poète de l'humilité, et ses mots sont ciselés, à blanc, à l'économie de la langue. Vissée pour qu'elle parle. Et foisonne.

Qu'elle chante et hurle.

Et pleure "le chien rempli d'aboiements", "la mort à dos de mulet", la terre fragile comme du verre, et comme le sont les hommes.

Féroces.

Abandonnés, quand "la liberté ne se repose que sur la terrasse d'une prison". Tristes et joyeux dans le même temps, c'est dire l'acuité d'un regard qui a vu.

On croirait parfois s'aventurer dans un tableau, un Jardin des délices aux multiples corps, de femmes, d'oiseaux, d'insectes, et

entendre des craquements, des soupirs, des douleurs, et des jouissances,

un rêve dont "le chant ne me tuera pas".

 

 

 

 

"Donne-moi un verre

pour que j'avale ce vide

un bras

pour que je mesure cette séparation

Prépare-moi un lit de verre

pour que mes cauchemars glissent dessus

...

Je laisserai beaucoup de blancs dans mes écrits

afin d'éclairer la pénombre qui descend

avec la nuit des mots

...

J'ai déposé  l'oreiller sur la ligne de l'horizon

et je me suis endormi après avoir éteint le soleil

au-dessus de ma tête

Mais quand je suis entré dans le désert de cette feuille

par la porte du vent

je me suis éteint

Puis j'ai essuyé une larme de pluie

qui a coulé de mon oeil

...

Je commencerai par la mer

pour parvenir à une goutte d'eau

par l'écriture

pour revenir au blanc

Ne mange pas de pain

mais de la bougie

pour éclairer la pénombre du ventre

...

A la porte j'ai vu Modigliani essayant de monter la bicyclette d'une femme qui s'était penchée par mégarde

...

je suis venu fou

pour comprendre le fou

tordre ce qui est droit

comprendre le fleuve

et le serpent

fou

pour aimer les échelles

comme chacun voudrait que je sois

Je vous ai apporté des choses inestimables

Les petits cailloux avec lesquels je joue

Des formes

qui ne ressemblent qu'aux animaux imaginés

dans la volupté

 

Du parfum

pour ouvrir vos narines

à la sauvagerie du plaisir"

 

 

 

 

18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 15:51

Médiathèque de Mérignac. Ce 17 mars 2012.

Chanteur, musicien, poète, compositeur, arrangeur, Galicien vivant en France, Antonio Placer est un chanteur "populaire", non pas de tradition, mais de création, et sa musique franchit les frontières géographiques et les styles pré-mâchés.

Il est l'auteur d'une dizaine d'albums discographiques et le deux livres de poésie : "Les chants de Domptelio" (Ed. Le Temps des cerises, 2008), et "Bergondo" (Ed. Espiral Maior, 2007)

 

 

15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 10:03

 

 

 

Hommage à Alain Bashung. Ses chansons, de vraies poésies, sont des paysages. Je me suis baladée dans ses mots et ses notes. Pour quelques images.

La vidéo de la voiture en feu est sur le tournage d'un film à Bacalan. Etonnant et spectaculaire de voir ça sur les bassins à flots !

L'univers de Bashung demandait le noir et blanc, je crois bien.

 

 

 

 

 

 

13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 21:12

J'avais installé la caméra et une jeune fille de la Librairie Olympique s'en est occupée. Je voulais cela pour les archives personnelles... et puis voilà, j'ose. Je partage.

 

 

11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 15:17
11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 02:16
9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 23:42
8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 11:12

Fragments d'un discours amoureux | Roland Barthes

"Reviens, reviens pas. Pars, pars pas, pars plus. Reste.  Reste là. Casse-toi. Ecris pas, écris plus, dis rien. Rien. Aime-moi. Je t'aime. Je ne t'aime plus, t'aime pas, t'aime tellement, t'aime trop, t'aime encore. Te veux, te veux,... te veux plus, veux rien d'ailleurs, veux plus rien, peux pas, peux plus. Sans toi peux plus, peux pas, peux. Je vais bien, ne vais pas bien, si tu savais, non ! tu ne sais pas, mais si tu savais. N'imagine pas ! Je ne vis pas, ne vis plus, ça s'appelle pas vivre. Je vais très bien. Je vais très très bien. Je n'ai pas besoin de toi. Tu me manques. Meurs peu à peu ici, n'ai pas goût à rien, plus de désir. Plus rien. Rien. Je t'aime. Toi. Je n'aime que toi. Je ne t'aime plus. Je suis déçu. J'ai d'autres chats à chouetter. Je ne veux plus rien. Je t'amènerai en voyage, tu veux ? Je ne t'aime plus, je... etc...etc... etc..."

5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 14:27

Pour l'oeuvre de Georges Perec, je me suis amusée à mettre en voix quelques-uns de ces "J'aime/je n'aime pas", une énumération de l'ordinaire... Parce que la vie est une valse. Et quand je dis valse, je pense "danse vivante, vibrillonnante, légère, émouvante..."

 

 

 

 

 

 

 

3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 19:48

Je me suis essayé à cet exercice avec mes photos et quelques mots...