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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 01:41

Les heures troubles

Une suée dans les plis

Sur le haut du front

Ne pas comprendre l'un

L'autre si seulement

C'était possible Cause toujours

Tu les auras tes fleurs sauvages

enroulées de plastique

du raphia on dirait

Je te fais un bouquet d' aubes, tu voudras ?

 

- Déjà, et encore,

écrivant ces mots-là, pleins,

sur une page

quelque part.

12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 18:06

Il y a toujours un homme invisible... Ou une voix. Quelque chose comme.

On ne sait pas. On voit mal. Sûr qu'on se trompe souvent.

Mauvaise appréciation des distances, de la lumière, des  idées et des sentiments. Des autres. De ceux qui ne nous aiment pas. Pas vraiment. Une ligne d'ondes qu'on ne reconnaît pas.

Alors on peut se regarder dans la glace. ...On n'est pas sûr de se reconnaître à chaque fois.

On essaie de suivre les conseils des autres. Mais ça ne colle pas, ils se contredisent, entre Non, mais regarde-toi un peu ! et Arrête de te regarder !, on ne sait pas comment faire.

L'homme invisible fait écran. Il guette. En nous, il guette.

On voit pas ce qu'il faut voir ? Peut-être ? L'essentiel ? Qui doit bien nous tenir tous, l'essentiel, quand on sait où il habite ?

Un numéro et le nom d'une rue sur un papier, on irait à vélo.

 

 

 

11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 02:10

Bordeaux--les-quais--15h--10-septembre-2012-003.JPG

Du bleu pour ne pas avoir peur. On s'y baigne dedans. On s'y baigne.

Azuléros !

Des transparences.

La trace d'un pied sur du carrelage et sa fraîcheur.

"Garder le corps", j'ai dit.

Se faire gardien du corps;

Ou veilleur.

Ou bienveilleur.

Bleu, couleur, coulures.

A l'âme. Bleu Klein. Bleu de chauffe. Bleu ecchymose. Bleu, bleu, bleu...

Toujours sur la ligne blanche du bleu.

 

 

 

6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 21:40

Le-Porge--6-septembre-2012-005.JPG

Voir la mer. Ce qu'on veut y voir. 

Un paysage mouvant.

Des gens. Qui ne voient pas la même chose que moi. 

Que l'idée que j'en ai à ce moment-même de la journée.

Fermer les yeux.

Un coquillage.

Fermer les yeux.

Le soleil tape sa douceur sur la peau.Le-Porge--6-septembre-2012-008.JPG

Un chien court après sa joie de chien sans laisse.

Les oyats  poussent encore en haut de la dune blanche.

Passe partout  le sable, corps et racines

aux cheveux d'un cheval.

Fermer les yeux.

Fermer les yeux.


 

Le Porge, 6 septembre 2012 003

 

 

 

30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 17:26

Fait simplement moche : lourd et orageux.

Ne pas regarder dans le rétroviseur.  Avancer, écrire un message, téléphoner, n'importe quoi...Les mots dessineront une perspective tordue. Qu'importe !

Se débrouiller avec le n'importe quoi,

qui n'est pas de l'immobilité.

Même à basse tension,

décider du comment ça glisse, on se fera mal

On n'aura rien perdu de son talent à passer.

 

29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 20:48

coquillages-29-aout-2012-007.JPG

Elle m'a remis une enveloppe avec à l'intérieur :

- un caillou très lisse (deux petits creux noircis et un trait vague, semblant de bouche dans un visage moqueur ?)

- un brin de bruyère en fleurs et herbes retenus par un fil de raphia

- un coquillage 

 

 

"- Un coquillage à une seule oreille !" tu as dit.

Et il était entendu, tacitement, entre nous, que la question de "l'autre oreille" était posée et resterait dans l'ombre des réponses possibles. On a fait comme le caillou, on a pris l'air moqueur, on s'en foutait bien. L'important était qu'il existe et qu'il soit là, dans l'enveloppe.

Puis l'enveloppe, hop ! dans ma boîte à trésors.

 

 

 

26 août 2012 7 26 /08 /août /2012 15:29

Un quelque chose de balbutié. Dire est toujours important. Tourner autour de l' axe 26-juin-2012-BIBI-24.jpgdu "comment". Dire, oui, mais "Comment dire".

C'est le "comment dire" qui détermine peut-être la question, quand il y en a une, qui l'allège et la creuse en même temps.

Qui donne cohérence à l'informe.

Ce n'est pas le "bien dire". C'est tout autant le balbutié. Le reflet. Pas forcément le réfléchi. Mais ce qui se tient là et qui accroche.

Ce qui s'entend "entre les mots". Entre les lignes de la voix.

En poésie, en photo, en peinture, c'est pareil.

La vie serait-elle un long poème, ou l'oeuvre artistique qu'on voudrait qu'elle soit ?

Oui, peut-être, je ne sais pas.

 Comment dire ? Je balbutie.

Comme une mise à nue. Ce qui se donne en transparence

Je te balbutie.

 

25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 09:32

King Crimson, vous vous souvenez ?

J'ai entendu cette chanson que j'aimais tant dans la voiture,

alors je n'ai pas résisté : j'ai filmé un "Tourne avec moi".

 

 

 

 

 

Talk To The Wind (Je Parle Au Vent)


Dit l'homme sympa à l'homme en retard
Où as-tu été
Je suis allé par ici et je suis allé par là
Et je suis allé au milieu

Je parle au vent
Mes mots s'envolent au loin
Je parle au vent
Le vent n'entend pas
Le vent ne peut entendre

Je suis en dehors, regardant à l'interieur
Que vois-je
Beaucoup de confusion, de désillusion
Autour de moi

Je ne t'appartiens pas
Tu ne m'impressionnes pas
Tu bouleverses juste mon esprit
Tu ne peux m'instruire, ou me guider
Tu épuises juste mon temps

I talk to the wind
Je parle au vent
My words are all carried away
Mes mots s'envolent au loin
I talk to the wind
Je parle au vent
The wind does not hear
Le vent n'entend pas
The wind cannot hear
Le vent ne peut entendre
Said the straight man to the late man
Where have you been
I've been here and I've been there
And I've been in between
I talk to the wind
My words are all carried away
I talk to the wind
The wind does not hear
The wind cannot hear
I'm on the outside looking inside
What do I see
Much confusion, disillusion
All around me
You don't posses me
Don't impress me
Just upset my mind
Can't instruct me or conduct me
Just use up my time
19 août 2012 7 19 /08 /août /2012 15:31

6786635072_8b7c7a0553.jpg

Je ne connaissais pas cette chanson du fils Souchon.

Rien envie d'en dire.

Comprends qui peut, comme toujours. Comme tout.

 

Elle s'accorde juste bien avec celle du père, non ?

C'est toujours une histoire de fil. Qui tient. Qui retient. Le meilleur comme le pire.

 

 

 

 

 

18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 12:20

 

Tout bouge toujours.

En dehors de soi.

Et en soi. Tout bouge toujours.

"Je préfèrerais pas", dit-il, à la façon de "Bartleby, le scribe" d'Herman  Melville.

Les tensions et les formes, je veux dire. Notre ciel intérieur. On se laisse porter et on s'y baigne, dans le coton des nuages et dans celui de l'eau. A un moment, la frontière est si loin, si proche. On ne se demande plus rien. C'est juste bon. On ferme les yeux...

 

Et si nous n'étions que brisures ?

Du matin qui abandonne la nuit, des vagues fracassées, du corps qui trébuche sur une image d'oiseaux, du soleil derrière la dune épuisée ?

Brisures et recommencements... des vagues et des brisés...