Donner mon regard sur le monde, ce qui me réjouit en cela que c'est la seule chose possible de faire.
Photo | Isabelle Lagny
Dans les fibres, très loin
au fond du souffle
coulés aux fenêtres des voix...
Tu te rends -rends-toi à moi !- sur la place. Un horizon de place
où arpenter n'importe quand n'importe quelle colline.
Une cadence de l'âme, force et chair des rêves rendus à la déraison.
Folie timbrée, furieux piqué de plis
aux paupières des gestes et
des regards endoloris sous les arcades.
Tu avances contre le jour,
soleils mutants des nudités pleines,
les tiroirs du ciel à la renverse,
un éclair de chat blanc.
Tu écoutes un battement de portes.
L'audace de la peur a vrillé la peur.
Elle te pousse au ventre
vers le comptoir où des verres dorment sur pied.
Te pousse plus loin,
jusqu'à ne plus rien sentir des plis du sourire sur ton visage.
Le café, incognito, te brûle tes lèvres.