3 août 2014
7
03
/08
/août
/2014
15:19
Pourtant, tu rapproches les bords,
et les images tournent à l'envers.
Tu ne comprends pas comment elles passent sur ton visage.
Et tombent en toi. Un paysage d'ombres et de silence.
Parfois un écho de voix, un rire, le bruit d'une chaise sur du ciment, un meuble qu'on déplace, des pas dans une rue.
Parfois une lampe clignote, les couleurs se mélangent.
Elles glissent très lentement du bleu au vert, du vert au rouge...
Tu te cognes mille fois au rouge.
Tu ne bouges pas, tu ne déranges pas les astres,
tu fermes seulement les yeux.
Tu ramasses la nuit, un bloc de nuit.
Sous l'oreiller, ta main d'enfant cherche une fraîcheur
qui console les légendes.