Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 21:57

Voilà ma spéciale. La PhotoQuiBouge a un an. Je ne vais pas gloser sur ce qui me plaît dans ce concept, et mettre tout plein d'intelligence dans cette idée.

Non, juste dire que c'est l'émotion que je cherche et -serait-ce présomptueux que de prétendre que je la trouve ? 

De la poésie débusquée, voilà !

Qui me donne à l'envie, envie de,  envie à,  en vie, quoi !

 

 

7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 22:26

 

 

Au bord de la ville, il y a une fontaine, une place,

des taches de soleil,

et une fille 

comme elle veut

comme elle peut

comme elle marche

belle...

 

30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 14:36

Montage d'un film, d'une exposition...

C'est une fabrication qui demande de la minutie, de la bienveillance,

un tricotage des émotions,

pour une création.

Il y a des livres qui sont des révélations. Des révélateurs aussi.

Pour ça, un essentiel trouvé, découvert, redécouvert.

Un lien neuf avec le monde.

Une autre perception du monde. De soi.

Un regard qui changera tout, on ne sait pas.

On veut juste en prendre soin, du regard. Et porter le sien en résonance. Pour l'intensité d'une voix et son écho. Une amplitude dans son espace en haute fréquence dans un champ magnétique.

Une drôle de chimie avec des molécules, des noyaux d'atomes fixes, et des électrons en liberté. Ce que je comprends (oh vaguement, très vaguement, mais les mots me plaisent) du concept de la théorie de la mésométrie de Pauling   expliquant le caractère aromatique du benzène par exemple.

Voilà, je vous donne par conséquent à voir, là, le montage, donc le caractère aromatique de l'exposition de Michel Majeris qui a lieu en ce moment au CAPC.

 

 

 

 

18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 17:11

La vidéo...

Toujours un étonnement

des couleurs, du ruissellement des couleurs

ce qu'on voit, là,

comme penchée à une fenêtre

 

 

 

4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 00:00

Et ce qu'on se chuchote à soi-même, à bas-bruit...

Bas-bruit.

Les images sont des permanence au fond de la mémoire. On ne s'en défaits pas si facilement.

Est-ce qu'il faudrait en mettre certaines de côté, à côté de soi et qu'elles s'endorment là, dans leur sommeil, gardiennes  des grands parachutes qui flottaient au-dessus de la mer ? Quoi faire des images ? On ne peut pas les jeter à la poubelle. Où les mettre alors ?

Elles sont fragiles, autant que la mémoire est vulnérable. Donnent l'impression d'un texte qui chavire, dont l'esprit chavire, où les esprits chavirent.

La perte des images ne devraient être ni brutale, ni violente. Voilà, ce serait un film dont le sujet pourrait s'exprimer ainsi :   L' émotion d'un personnage que les images quitteraient, qui imaginerait l'émotion éprouvée par un autre personnage que les images quitteraient. La perte alors serait commune. Adoucie. Le mot de "perte", finalement, ne conviendrait plus. Il ne serait plus question de cela, mais d'autre chose. Que d'autres images viendraient creuser. La suite s'élaborerait forcément. Faudrait voir. Aller voir. 

Il serait question de regards encore attouchés, un peu éloignés, mais dans une permanence des yeux qui se parleraient à bas-bruit. Feraient sauter des barrières fabriquées. Les personnages consentiraient tout la fois à une édification et à une absence.

L'un dirait : "Cette maison ressemble à une maison, mais ça n'en est pas une. Trop de  personnages y vivent. Qui sont-ils ? Sommes-nous là, parmi eux et seuls, dans ce jardin où tout commence, où tout s'endort et brûle ? On sait si peu de choses. On ne sait presque jamais ce qui sera/sera pas. On invente. On sait peut-être tout, alors."

L'autre dirait :  "Un homme regarde une femme le regardant la regarder ... Des regards, toujours des regards ? Mais à l'intérieur, il n'y a jamais  n'importe quels mots, ...ou n'importe quel silence."

 

 

Mon nouveau caméscope est arrivé ce matin. En l'attendant, j'ai bidouillé trois minutes de film, prises par Isabelle Lagny (mon amie photographe qui m'accompagne parfois ici). C'est chez elle, à Paris en 2010. Elle me filme la filmant. L'émotion de quelqu'un qui filme une autre émotion, ...on peut tricoter autour de ça, c'est presque une photo qui bouge, c'est "l'émotion qui bouge". Les images, parfois, elles ne nous quittent pas.

 

 

 

3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 21:34

Internet met un temps fou à se connecter, mais se connecte...

Tousse et chicane pour passer d'une page à l'autre, mais connecte...

Rechigne à télécharger une vidéo de rien, (on abandonne !)

désespère l'impatiente, ah ! ces doigts pressés qui vont trop vite !

et les liens en liens ne relient pas grand chose,

si peu,

sinon tous ces petits contentements oisifs et vaniteux...

ça énerve ! ça énerve !

Colère ! colère de ce qui remonte au sang et désempare.

"L'autre qu'on aimait bien..." tu sais !

 

 

30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 01:04

Ah ! prends-moi le coeur, le cou aux jambes d'un ciel,

le long des fils, cours ! cours !

le long des voies, cours !

des arcs  aux nuages qui penchent, cours !

aux échancrures des doigts,

tes yeux aux yeux tout pendus à la langue,

accroche, accroche !

Accroche-moi.

 

 

23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 22:52

Passe, passera, passera pas ? Passera, faut que ça passe, faut que ça bouge bon Dieu ! faut que ça passe, ça passe. Comme une lettre à la Poste...non, non pas comme à la Poste, dès fois ça coince à la Poste, et y'a des retards dans le courrier, et des lettres qui disparaissent... non, pas comme à la Poste, ...comme de l'eau sous une porte, plutôt, un filet d'eau qui devient un ruisseau, un tout p'tit d'abord,  qui enfle un peu, puis un peu plus encore, tu vois, ...et qui défonce la porte...non, non, pas défoncer la porte, juste la faire coulisser sur son axe et qu'elle s'ouvre tout doucement, cette putain de porte...passer, passer, passera... "Défense d'entrer" est un panneau obsolète, corde coupée qui ne tient plus à rien, et c'est comme tu veux, tu viens, tu restes  ? oui, oui tu peux rester, passer, passe, passera, demain passera le cap de l'espérance la bonne, la corne dans la joie du cri, oui, m'sieur et passe, passe devant, passe, devant, devant pour une fois, pour changer les plans, un plan d'enfer j'te dis, passe ! passe, c'est à toi ! tu prends le passe, et tu passes, tête haute, et moi aussi, moi avec, passe devant, passe, passez, passez, passez... passez.

 

 

18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 03:47

Et ça se mélange, les choses, les lieux, les êtres...

Un brouillamini de bulles vertes et rouges qui montent et qui descendent dans des bouteilles en verre, tout doucement, des ensembles croisés en tissus de carreaux. Avec le ticket de caisse, tu échangeras le pantalon beige pour un haut en dentelle noire, ça va avec tout et ça ne se froisse pas, même roulé en boule, ça ne se froisse pas et tu te feras un lait chaud, Paris, en banlieue de Bakou, à quelques encâblures tout près de Lyon, vue grand angle sur la plage, à Oran, et Andernos dans les jumelles, à l'oeilleton de la rocade sud, où ? Bordeaux, tu sais bien, Dernière nuit à Twisted River, et une autre plus tard, tu ne diras pas où, dans une Mustang bleu angora, le chat qui ronfle sur la couette, Balthazar et Limonov dans un coin de paupière, la porcelaine de la tasse avec ses fleurs d'une couleur passée, la nuit sous une lampe, et tout ce qui s'entortille, les pensées à l'affût, les yeux comme phares à iode, les pensées qui glissent et finissent par piquer, plus gros que le ventre, "je te donnerai une poire et tu voudrais une pomme", les pensées enchevêtrées, de laine et de papier, la bulle verte colle à la bulle rouge, coule avec le rimmel qui coule, j'ai peut-être un peu trop bu, j'écoute une chanson sur les renforts de l'âme, sur le dessus de ta paume ma tête penche, j'écoute le coeur et tout ce que chuchote le monde au fond des trous d'agathe pour passer à demain... "Dors, ma belle !"

 

 

 

                                                           
12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 00:31

 

Voilà, ainsi s'achève ce 11-11-11.

J'ai quelques dates comme ça dans ma sacoche à dates...

Ce matin, bords de Garonne et vent.

Des gens qui courent après rien, mais qui courent quand même, des qui déambulent, des qui passent en chantant "Tous ensembleuu tous ensembleuu, oui, oui, tous ense...  eu, oui, oui", des qui mordent dans un morceau de pain, qui patinent (merveilleusement), qui skatent (dangeureusement), qui ont du mal à allumer leur cigarette et se cachent la moitié de la figure de la main pour, des qui parlent fort, trop fort, des assis (les assis !) sur des bancs et qui se parlent bas, des qui regardent leurs pieds, le vague, les vagues, l'eau brune avec des reflets verts, le p'tit fils qui galope devant après les feuilles qui marmonnent leurs arabesques...

 

J'ai pris le temps de l'oeil.

Mon camescope et moi, on a filmé 1 minute, une seule.

11h11 tout juste pour le déclic sur un angle très aigu,

et la rumeur peut alors continuer toute seule,

on en sera tout d'un coup moins abasourdi.

On appelle ça "une Photo Qui Bouge".