Par instant, on voudrait éteindre le ciel,
ne garder qu'une lanterne,
en tamis de quelques mots.
Et une cigarette.
Par instant, on voudrait éteindre le ciel,
ne garder qu'une lanterne,
en tamis de quelques mots.
Et une cigarette.
Les tours de vilains sortent de l'atelier. C'est tout un outillage qui peut vriller le corps, et des mâchoires tordent les tripes.
Pourtant, sous les paupières, quand le feu s'est fait griller par la paix du monde,
reviennent les douceurs, des couleurs filtrées par l'arceau des cils, une marge de coton peignée par des images et des mots chuchotés dans sa tête.
Parfois en fermant fort les yeux,
et juste un peu longtemps (une dizaine des secondes),
des chatoiements auront l'audace des paillettes tombées en vrac sur un parquet blond.
On s'inventerait alors une brûlure secrète.
Dans un rêve éveillé,
sans début ni fin.
Je n'ai pas su trouver d'image pour ce billet, elle n'existe peut-être pas.
Alors j'ai choisi Kandinsky, pour ce désordre des couleurs, leur chaos bienheureux, bien vivant, bien vivace. Des signes en échos d'eux-mêmes. Parce qu'on pourrait bien y dénicher des nuages, quelque part au fond des tâches de rouge, ou de bleu... et que dans les nuages, on y voit toujours des regards de bêtes, le museau d'un chien, et un visage.
Qu'est-ce que c'est que ce bazar de m... de pub sous ou à côté de l'image ? Je suis très désappointée de ça, non mais !!!! J'ai donc écrit à over-blog. A suivre. En mettre une autre, pour voir !
Besoin d'une clope, ciment de la fatigue quand
un bec d'oiseau tire le bord des lèvres
les mains vapotent dans la glace
une fumée sur un sourire cassis
chercher le fil dans le miroir de la salle de bain,
le lien qui touche,
foutu clavier,
Azerty au paradis des traverses,
bouche = un mot,
à goûter dix mille fois longtemps
à ne pas tenir
à s'écouter regarder modeler l'écrire
rouler à fond la carcasse de sa caisse
musique qui décape, dissonante, une voix qui danse
un sirop qui coule, la gorge slowe,
les yeux devant
droit devant
la voiture perfore le paysage
et
roule des hanches.
On déballe après
pour s'endormir
face à face
la boîte des silences
Un silence
de garde
l'oeil penche
Vitrification de la nuit,
sa peau plein les yeux
plein les mains vides/pleines
on ne sait plus
ça reste
les mots et... ça reste
premier plan : le vide attaché, ligoté, bouffé aux commissures des lèvres
on voudrait
ça reste
en vrai vous
toi
Que ça reste !
On ne sait plus ce qui
crie/crie pas ou
tremble dedans
bruits secs des touches
la chaise lâche d'un cran
une chrysalide d'étoile respire
doucement
vertige
ça reste !
J'entends ton souffle dans la nuit.
Parler doucement à tes rêves. Qui respirent.
Ecouter longtemps des oiseaux à l'intérieur de toi.
Ton sang et tes ruisseaux.
Et, brutalement, un comblement dans mes poumons.
Venir là-bas. Forcément.
Qu'est-ce qu'on fait ?
Se sentir dans une expression d'enfant.
Peler des fruits que j'installe sur une assiette.
Qu'est-ce qu'on fait ? Là.
Tu es attaché à tes fils, ton coeur bat sur des écrans et...
ton sourire à la vue des fruits sur l'assiette,
le téléphone sonne, tu tends le bras,
violet et bleu, jaune aussi,
tu dis des mots accoudés à ceux des autres,
tricotés par eux,
tu dis : "tout va bien !"
Des mots pour moi en remontoir,
aux dimensions du rectangle de la chambre.
"Qu'est-ce que je fais à vivre là ?"
Tu souris.
Tu es content de sourire,
quand même
tout te ramène ici,
aux fils et aux écrans,
aux fruits coupés en quatre sur l'assiette,
à nos expressions presque d'enfants,
des sortes de mots/regards posés sur une page.
Que nous sommes là, encore et toujours, entre la vie rêvée des anges et la vie ordinaire, le juste équilibre pas trouvé et que ce sera tant mieux ce soubassement où donner un coup de pied sur le socle râpeux pour d'incertaines fulgurances.
Partons vers là, toujours vers "là".
On sait le versant où penche la tête.
Vers là !
Passé ! Et je ne sais pas... Le manque me saisit immanquablement.
Voilà bien mon sourire dessiné aux yeux qui voient
malgré tout,
malgré tout, une ferraille sur une poulie.
Le rimel biche un désespoir lâché dans une veille.
Merci Christine pour ce lien musical.
Ta main malade, à réparer, ma soeur.
C'est tout à l'heure, à Paris. Clinique. Opération. Main sous vide, mauvais mal, et compresse dessus. Greffe.
C'est fou comme t'étais belle hier soir !
C'est la main attendue, ça tu peux me croire !
Celle que tu tends toujours. Qu'tas toujours tendue !
La main sur le coeur, on va l'avoir nous aussi, tu perds rien pour attendre...
Alors nous, on attend.
A plusieurs, on attend.
On se passe même la main,
à attendre.