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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 23:40

Terrasse du café Le Régent. Le jour. La nuit, c'est mieux. Les lumières ne sont pas les mêmes, ni celles de la rue, ni celles des visages.

Chercher une lumière sur un visage, en apercevoir une, sous les lampes chauffantes. On s'échauffe un peu dans la flamme des mots.

Et passe la vie, dans ses mouvements, ses croisements en tous sens, son vrac de pensées qu'on ne sait pas dire vraiment, au plus juste.

 

 

 

 

 

23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 18:05

Ce sera un regard, passant. Se croire un personnage d'un roman parmi la foule. Ben non ! Il n'y a pas grand monde. Se demander quand même ce qu'ils font tous ces gens qui se croisent, se décroisent, pensent, pensent à rien, têtes vidées d'un coup, pleines d'un plein qui ne s'en va pas, vides d'un vide qui imite le plein... On imagine la marche que c'est dedans. Et qui on est soi-même à l'intérieur de cet assemblage.

 

 



21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 14:07

Maison d'à côté en travaux.

Sablier sans sable sous l'oeil de biche. Il n'a qu'à se tenir bien ! Le temps coule, on dirait une bête...
20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 00:46

Droit devant soi. La route. "La route", un livre magnifique de Cormac McCarthy, prix Pulitzer 2007, où l’humanité s’essouffle et où la conservation de soi devient une absurdité supplémentaire. Chemin vers le Sud d'un homme et de son fils. Le monde  est coupé en deux, la peur y est incessante.   Les hommes sont des fantômes. A la question de son fils : “Qu’est-ce que tu as jamais fait de plus courageux ?”, le père répond : “Me lever ce matin.” L'épure du style de McCarthy, ce sont ces dialogues fabuleux, au plus juste de l'essentiel humain désespéré et seul, aimant désespérément son semblable aimant et seul.  Une oeuvre romanesque de littérature majestueuse qui joint philosophie et poésie. La réalité de l’existence humaine est brutale, obcène de brutalité. On marche. On ne fait que ça : marcher.

 

Cette vidéo alors, pourquoi ? Rien à voir avec le livre...  Mais tout a toujours à voir avec un livre. Parce qu'on est témoins des hommes. Témoins du monde. Et qu'on ne peut plus refermer les yeux, quand on les a ouverts, une seule fois. On regarde ce qui vient, ce qui nous surprend, nous subjugue, nous enthousiasme, nous chavire, nous terrifie. Ce qui nous émouvra toujours. Comblement et perte. Un manque jamais comblé d'être vivant. Tellement trop, tellement peu. Un jeu que de vivre ! Roulette temporale qui bat de ce vouloir vivre, et on se débrouille avec ça. On s'attarde ici. Des moments donnés, pris, pleins. Des bouts de rien dépliés et rendus à cette vérité ontologique, cette justice rendue à la vie, quelquefois. "J'ai fait cela, j'ai vécu cela, j'ai aimé cela, j'ai eu soin de..."

Alors, c'est peut-être pour ça cette vidéo. Pour tout ça. Ce serait, chaque fois, pour moi, quitte à en trembler et s'écorcher le coeur, le ventre, les yeux, et le corps tout entier...comme entrer dans l'instant  et enlever ses chaussures pour ne pas lui faire peur. 

 

 

 

 

18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 23:13
18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 19:33

 


Regarder pour garder.

Garder ce qui existe

"La photo qui bouge", c'est ça : faire d'un instant, le seul. L'unique.

Une image

et ce rien qui s'y passe.

Contre la mort.