Avant de partir (prendre un train plutôt qu'un tram), j'imagine ces longs rubans de ferraille qu'on appelle "chemins de fer", posés en araignée sur la carte de France.
"Chemin de fer", j'aime bien ces mots-là, très imagés, conviant d'autres images encore.
Un diaporama de paysages à travers la vitre, Paris au bout du film.
Une circulation des voies à plusieurs entrées et sorties, un écran dans les gares, des heures inscrites au tableau des arrivées et des départs, trouver sa ligne noire sur blanc, "ici" et "là-bas", Bordeaux/Paris, des noms reliés par un imaginaire apprivoisé, qui sonnent juste à l'oreille, font qu'une unité : la désignation d'un voyage tenu par un seul mot, qui dit plus long que le bras du transbordeur, près de Rochefort.
Le quai d'une rive de gare
donnant sur le quai d'une autre rive
d'une autre gare.
Et toute la géographie des routes dans les yeux.