Défi n° 31
Les contes de notre enfance
Tout le monde a lu les contes pour enfants, les a aimés, et peut-être a eu peur ?
Et bien je vous propose de les réécrire, ou du moins d'en réécrire un, celui de votre choix, le petit chaperon rouge, la belle au bois dormant, la belle et la bête ... la liste est longue !
Ce peut être un poème, une nouvelle, la forme est à votre convenance
Alors à vos plumes ! Amusez-vous bien !
Voilà.
Il était aucune fois et j'avais peur.
On aurait pu croire que je dormais, mais non ! je pensais.
Recroquevillée sur moi-même depuis des temps, je pensais que je ne pouvais sortir de ma gangue de plomb, de cette pesanteur qui me tenait nouée à mes pensées folles, et c'était une vilaine histoire que j'avais croisée sur ma route. Sa glue m'avait attrapée dans ses filets, voilà.
Une simplicité idiote.
Les contes sont toujours idiots.
Faut pas les croire, les contes, ils empoisonnent les songes !
De fait, en recousant un rêve, je m'étais piquée le doigt et une infection hideuse avait prise sous ma peau.
Tout mon corps s'était figé comme gelée de coings... Des coings ! Vous voyez bien que même le fruit sentait le sournois.
J'avais peur.
On m'aurait appelée "l'endormie" et rien n'aurait été plus faux !
Je pensais que j'étais une pelote de laine grise.
Grise comme ma peau, grise comme le blanc du drap dont la couleur avait chaviré, grise comme le temps monotone.
J'étais une pelote de laine enroulée sur elle-même.
Je ne trouvais pas le fil à tirer pour me libérer de cet étouffement où ces liens me tenaient.
Si seulement quelqu'un venait !
Si seulement quelqu'un devinait la pelote de laine grise !
Si seulement je me tirais de ce conte à deux balles !
Si seulement je pouvais dormir !