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14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 09:27

 

Défi n° 31

Les contes de notre enfance

 

    Tout le monde a lu les contes pour enfants, les a aimés, et peut-être a eu peur ?

Et bien je vous propose de les réécrire, ou du moins d'en réécrire un, celui de votre choix, le petit chaperon rouge, la belle au bois dormant, la belle et la bête ... la liste est longue !
Ce peut être un poème, une nouvelle, la forme est à votre convenance

Alors à vos plumes ! Amusez-vous bien !

 

 

100 4466 

Voilà.

Il était aucune fois et j'avais peur.

On aurait pu croire que je dormais, mais non ! je pensais.

Recroquevillée sur moi-même depuis des temps, je pensais que je ne pouvais sortir de ma gangue de plomb, de cette pesanteur qui me tenait nouée à mes pensées folles, et c'était une vilaine histoire que j'avais croisée sur ma route. Sa glue m'avait attrapée dans ses filets, voilà.

Une simplicité idiote.

Les contes sont toujours idiots.

Faut pas les croire, les contes, ils empoisonnent les songes !

  

De fait, en recousant un rêve, je m'étais piquée le doigt et une infection hideuse avait prise sous ma peau.

Tout mon corps s'était figé comme gelée de coings... Des coings ! Vous voyez bien que même le fruit sentait le sournois.

 

J'avais peur.

On m'aurait appelée "l'endormie" et rien n'aurait été plus faux !

 

Je pensais que j'étais une pelote de laine grise.

Grise comme ma peau, grise comme le blanc du drap dont la couleur avait chaviré, grise comme le temps monotone.

 

J'étais une pelote de laine enroulée sur elle-même.

Je ne trouvais pas le fil à tirer pour me libérer  de cet étouffement où ces liens me tenaient.

 

Si seulement quelqu'un venait !

Si seulement quelqu'un devinait la pelote de laine grise !

Si seulement je me tirais de ce conte à deux balles !

Si seulement je pouvais dormir !

 

 

 

commentaires

L
<br /> Mission accomplie ! Le conte de fée a bien été "revisité" par toi, revêtu d'une angoisse adulte et d'un clin d'oeil d'ironie à la fin.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> uN CLIN D OEIL D IRONIE... TU VOIS BIEN QUE JE NE DORMAIS PAS !<br /> <br /> <br /> bonne journée à toi.<br /> <br /> <br /> <br />
H
<br /> Un réveil, un sommeil ou une insomnie difficile ... et une belle inspiration pour ce thème.<br /> Merci pour ta participation si réussie :-)<br /> Amitiés à toi<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> mERCI à toi de ton com, hauteclaire.<br /> <br /> <br /> <br />
G
<br /> L'enfant a grandi, vieilli, mais n'a pas encore trouvé la sortie, alors, en attendant, il tombe sur une<br /> <br /> Réception funéraire... au champagne.<br /> <br /> Tu as beau m’avoir ouvert tout grand ta porte de ton vivant, l’ami, je me suis senti, en déposant mon poème dans l’urne, tout drôle... étrange quoi... et étranger. J’ai beau pédaler, la kyrielle de<br /> grosses voitures noires disparaît. Affaire de famille. Un inconnu, jeune, cravaté, triste figure, aussi naturelle que de circonstance, m’ouvre… «Monsieur... ?» - «Giulio… un ami… je ne sais pas si<br /> je dois…».<br /> - «Mais si, mais si, il fait un temps à ne pas mettre un chien dehors et… les amis de Georges…». Coup d’œil sur mes sabots crottés. Autre coup d’œil vers le paillasson. C’est vrai qu’il aimait les<br /> chiens, Georges. Au passé. Compris. J’y frotte mes semelles et il me débarrasse d’autorité de mon imper dégoulinant. M’introduit au salon. On dirait une salle des pas perdus de gare centrale où une<br /> petite centaine de flûtes des deux sexes traînant laborieusement d’énormes bagages humanoïdes échangent des informations fragmentaires sur le temps restant imparti à chacun dans le cadre du service<br /> minimum. Les unes moitié pleines, les autres trois quarts vides, toutes beaucoup trop chaudes – mains moites obligent – pour contenir mieux que du bouillon, toutes me sourient d’un air forcé,<br /> guindé, triste, surpris, interrogateur, pincé, aucune ne m’adresse la parole. Je leur rends la monnaie de leurs bulles perdues. Un pingouin passe avec un plateau. J’en saisis une au vol. Flûte!<br /> Qu’est-ce que je fais ici?<br /> - «Tu es de la famille ?», me lance soudain, le point d’interrogation imperceptible, une coupe à travers laquelle brille un regard inquisiteur. Et moi :<br /> - «Plus assez de flûtes ?» Vieux truc, une question pour une autre.<br /> - «Apparemment… Semblerait qu’il y a eu de la casse.»<br /> - «Ah, des coupes sombres chez les flûtes…»<br /> - «De mise, vu les circonstances. Il est vrai que j’ai aperçu une couperose.»<br /> - «Roses ou sombres, qu’importe, on n’est pas raciste et, de toute façon, nous, les coupes on est moins pincées, plus extroverties… »<br /> - «Je vois. Tu coupes dans le vif.» - «Il le faut, parfois…»<br /> - «Oui, à condition de ne pas jeter la famille avec le champagne du verre».<br /> - «Vous n’êtes vraiment pas de la famille ?».<br /> - «Qu’en dites-vous ?» Que dire encore. Par chance, il ne pleut plus.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Superbe Giulio ! De fai,t un mot peut cacher un train, et des wagons d'autres mots prolongeront le premier. Belle suite à ce défi, beau défi à ma suite. Bravo !<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Dans les contes de mon enfance, quelqu'un vient toujours délivrer de ses torpeurs le héros malheureux, pourquoi pas dans le tien ...<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Giulio veille, et arrive sur son cheval !!!!!!!!!!!<br /> <br /> <br /> belle journée à toi, marie-claude !<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Salut à toi! Le conte n'est pas une longue histoire tranquille. Voici une bulle d'angoisse compagne de la nuit.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Salut à toi !<br /> <br /> <br /> <br />