Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 mai 2014 5 09 /05 /mai /2014 02:20

Corinne et thierry 22 au 27 février 2013 047-copie-1

On entre dans Battre le corps sur la pointe des pieds.                                    On le sait tout de suite : les mots ont leurs effrois, leurs déchirements, des peurs. On saura aussi leurs bienveillances extrêmes, dans une nacre très fragile. Le corps diaphane  devient terre de lecture. 

Dominique Boudou  regarde, écoute, éprouve, questionne la langue pour y dénicher les paroles suffoquées qui diraient peut-être le mystère  de ton corps pour apprivoiser la peau du lait.

Il écrit la chair de l'amour avec les yeux qui rongent.

On reste alors, dans le recueil, sur un seuil de tension, entre la présence bruyante du pain, de l'oiseau, de la peau, de l'amour, et  le vertige de sa disparition, entre ce qui peut s'envisager de dire et l'impossibilité de toute justesse.

La suffocation, seulement la suffocation dépliée comme un drap.     Dominique Boudou n'en finit pas  d'y enfouir ses mains.                               Pour retenir la vie



Dans l'ignorance du chemin battre le corps

Sur ta peau 

Tes os

Tes mots

Etayer les parenthèses

Où ton rire va encore

Se prendre à d'autres rires

Quand ta mémoire saigne moins sur la neige

Devenir le forçat de ta survie

 

Il y a des beautés, des grâces, nichées tout au fond de la peur. Il y a une écriture pour dire le scandale d'un dénuement apeuré. Les mots pauvres (comme d'autres poèmes qu'il nomme ainsi) s'impriment au trébuchet de la vie, fragile on sait bien. Un battement d'aile ferait s'envoler des nuées de papillons.

 

commentaires

C
Que voilà un beau témoignage sur le bel écrit. On sent tout battre. On ne sait trop où mais on le sent intensément.<br /> Baisers à vous deux
Répondre
B
<br /> <br /> Oui, c'est ça Corinne.  On ne sait pas où, mais où est partout.<br /> <br /> <br /> Merci à toi.<br /> <br /> <br /> <br />