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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 19:22


J'écoute France Culture dans la voiture.
Les infos et les émissions diverses ne sont pas avariées. Elles interrogent le monde, si vaste, si complexe, si tourmenté, avec intelligence.














- C'est quoi interroger le monde, hein ?

- C'est peut-être un regard. Se trouver à un carrefour, dans une grande ville, tu vois. Ce serait dans une grande ville.
La voiture avance, de plus en plus lentement et s'arrête.
Elle ne cale pas. Non, elle s'arrête seulement, le moteur au ralenti, tournant sur son axe, une langue dans la bouche, c'est pareil, tu sais. 
Ton regard est alors un observateur de l'espace, un scrutateur du temps, un chercheur d'ombres, l'ombre de l'ombre dans les interlignages des routes en croix, pour que surgissent les questionnements, les hypothèses, les choix possibles, quelques pistes de réponse.
La voiture dérapera sur le sable blanc des trottoirs, s'inventant des dunes d'escalades improbables, prendra ses roues dans les glissières de sécurité, coulera ses tonneaux, des coulis de vagues et d'écume à la verticale des essuie-glaces, les vitres ébréchées.
Alors... s'immobiliser dans sa ferraille.

Puis, être sûre de cela, France Culture dans la voiture, personnifier les choses et chosifier les personnes ne tiendra jamais la route...

commentaires

A
<br /> C'est hélas déjà fait, chosifier des personnes. Ca a permis tellement d'horreurs.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Ben oui, tu as raison, d'où la présence de ce texte.<br /> Bonne nuit à toi.<br /> <br /> <br />
M
<br /> J'ai l'impression que les comms ne passent pas sur ton dernier billet.<br /> ça va Toi ?<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Ca va bien, oui, Mû. Et toi ? Rentrée des langueurs océanes ?<br /> A bientôt, à toi.<br /> <br /> <br />
G
<br /> @ marie guegan : dans le commentaire que vous commentez, Marie, j’ai écrit : «…Il LUI importe…» et non «il importe». Je suis en fait d’accord avec vous et suis engagé sur quelques fronts. Bien sûr<br /> qu’il importe! J’ai seulement émis le doute poétique de savoir s’il lui importait, au monde, ce quoi que je fasse, que nous fassions, m’interrogeant sur une certaine vanité de notre agitation. Le<br /> livre que j’ai écrit pour honorer et chanter la geste des migrants avec 4 amis poètes et écrivains, sorti en mars dernier, pensez-vous qu’un seul Harraga l’ait eu entre les mains ?<br /> <br /> «Le paradoxe de l'écrivain, c'est qu'il devrait écrire pour des gens qui meurent de faim, et en réalité, il écrit pour des gens qui ont bien à manger, et c'est ce paradoxe dont il arrive pas à se<br /> remettre.» décrit par le Suédois Stig Dagerman et formulé jeudi 9.10.08 sur Fr. 2 par Jean-Marie Gustave (JMG) Le Clézio, lors de son interview donnée au Journal de 20 h.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Différence dans l'angle d'attaque, du point de vision à portée de regard, j'avais bien vu ça !<br /> Alors évidemment...<br /> Bonne journée à vous deux.<br /> <br /> Giulio : plus d'autre espace possible pour vous que celui d'un blog, non ?<br /> <br /> <br />
M
<br /> on nous avait dit : "le monde sera ce que tu en feras"<br /> qu'avons-nous fait pour qu'il soit ce qu'il est ?<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> "Qu'as-tu fait de toi ? Qu'avons-nous fait de lui ? Nous ne savons pas ce que nous faisons."<br /> <br /> Ca me rappelle quelque chose.<br /> Merci de ton passage, Marie.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Un des commentaires se termine par cette interrogation:il importe que nous lui répondions au monde? Au point d'interrogation je dis qu'il importe que nous lui répondions pour le respect des droits<br /> de l'enfant, pour le respect des droits de l'homme bafoués ( il suffit de lire dernier état des lieux d'amnesty International) et les milliards de ventres vides les chiffres là sont impitoyables.IL<br /> IMPORTE que nous lui répondions au monde.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Des questions fondamentales reliées à l'humain.<br /> Bon week-end, Marie.<br /> <br /> <br />
K
<br /> "l'angoisse née de.." c'est mieux.<br /> <br /> <br />
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G
<br /> Le monde nous voit<br /> Le monde nous appelle<br /> Le monde nous interroge<br /> Le monde nous interpelle<br /> <br /> Mais qui sommes nous pour croire<br /> Que quoi que nous puissions penser<br /> Et quoi que nous soyons<br /> Il lui importe que nous<br /> Lui répondions ?<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Le monde va sa ronde infernale, sourd et aveugle, il est.<br /> Mais le monde, ce sont des hommes.  Qui souffrent, et pensent... Vivent, en somme, sur la corde de l'existence..<br /> <br /> <br />
K
<br /> La réalité, n'est ce pas la multitude des regards sur un même objet? Le monde, vous, moi,eux, est insaissable. On ne peut qu'observer des lignes, dégager des forces, si l'on est sociologue,<br /> politilogue. Interroger le monde, oui, c'est peut être vouloir apporter des réponses pour mettre un peu de sens. Et puis calmer l'angoisse né de cet éclatement du sens. Pas le choix de faire<br /> autrement peut être... A moins de poésie peut être...<br /> <br /> <br />
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B
<br /> L'éclatement du sens est à l'oeurvre, oui, je crois cela bien souvent.<br /> Merci pour votre commentaore K qui me plait bien.<br /> Bonne journée à toi.<br /> <br /> <br />
H
<br /> Moi, j'ai plutôt l'impression que c'est le monde qui m'interroge. Ben oui. Les trucs, à la radio, de temps en temps, même les pires catastrophes, je m'en fous. C'est normal, ça ? Est-ce que je ne<br /> chosifierais pas le monde parfois ? Hein ?<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Le monde qui t'interroge ? Pas mal, ça. Sans doute que l'un ne va pas sans l'autre, que l'interrogation est interactive...<br /> <br /> <br />
C
<br /> Je trouve que l'on pourrai parler de vision flou pour ce monde qui dès qu'on s'en approche un peu devient encore plus complexe. Nous laissant désorientés.<br /> J'aimerais l'appréhender avec une objectivité rassurante, quelque chose de neutre et de scientifique.<br /> Mais rien du réel ne se fige.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Penser le monde, (libéral, marxiste, capitaliste) selon a des significations tangibles.<br /> Puis, dans une réalité donnée, la nôtre, ce sont sans doute les rapports sociaux qui agissent pour transformer les choses.<br /> La moralisation et la transformation sociale ne sont pas d'ordre individuel. Ne peuvent pas l'être.<br /> Seul, on ne peut qu'observer, essayer de comprendre la complexité de monde, tu le dis bien, et rester dans sa vigilance exigente. Quelque chose comme ça, quoi, à mon avis....<br /> Bonne journée à toi.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> Oui, je ne sais pas ce que c'est que d'interroger le monde. Comment passer du local à l'universel et inversement ? Comment dégager des invariants dans le mouvement perpétuel dont on ne saisit plus<br /> les marges et le centre ? Comment ? Comment ?<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Moi, no plus je ne sais pas ce que c'est, il est plus facile de savoir ce que ce n'est pas, non ?<br /> <br /> <br /> <br />