...Et derrière tes yeux,
il y a des visions,
des mirages,
des rues où tu marches,
des géographies où avancer,
seule,
seule,
seule, hélas !
Ma soeur,
seule enfin !
Derrière tes yeux,
une désespérance
à l'arraché de ce à quoi tu croyais,
des beautés que tu voulais,
des mots qui étaient de ta langue.
Ton souffle coupé, et ton regard,
qui surprendra,
qui surprendra encore celui du vent dans tes voiles à recoudre,
et qui tremblent.
Tu traînes après toi ce qu'on t'aura laissé,
une peine indicible,
les mots n'y tiennent plus.
Tu retournes dans tes pas des images.
Tu as toujours pensé qu'on voudrait t'y suivre,
accompagner le chemin de ton sang.
Derrière tes yeux, une braise est entrée.
Tu frissonnes d'en chasser la cendre...