(Cliquer sur "link", là, juste au-dessus et... la téléportation agit.)
Je ne pensais faire un article sur le débat qui agite le monde des psy, depuis que le livre de Michel Onfray défraie les chroniques. Mais l'excellent article de Claire Massart sur son blog Tempes du temps, en lien ici, a conduit ma réflexion :
J'ai mâchouillé son propos, je l'ai tourné autour des mots et je me suis dit ceci : Freud n'a fait que réfléchir sur le "normal", sur le comment et le quoi du "normal", sur le "qu'est-ce que le normal" ?
Je connais mal Michel Onfray et pourtant, on ne peut ignorer le désaccord majeur qu'il a orchestré avec son livre sur Freud, ses erreurs, ses errements. On peut alors, dans ce débat sur les bienfaits et/ou les méfaits de la psychanalyse, avoir son opinion.
Pour peu qu'on en sache d'expérience quelque chose, pour peu qu'on observe le temps qui nous porte, pour peu qu'on déplore l'absence de nos penseurs "d'avant", pour peu aussi qu'on ne s'accroche pas à papa Freud avec la ferveur inébranlable d'un idolâtre, on a le droit de participer de la question.
Sigmund Freud a été un "dérangeur", c'est bon signe ça, tout de même !
Je me dis, moi, que c'est l'observation du mal-être qui suscite l'observation du "normal".
C'est l'en-dehors des clous qui renseigne sur la présupposée normalité psychique.
Freud s'est intéressé au "normal", au jeu de l'existence intérieure bien huilée pour y bousculer quelques quilles bien trop droites.
C'est quoi le normal ?
C'est quoi la normalité psychique ?
Parce qu'on peut parler à l'envi de ce qui ne le serait pas, des déviances, des pathologies, de l'à côté de la norme, etc... mais il est autrement plus complexe de réfléchir sur la vie élévée à la vie de la conscience.
La douleur révèle l'état de non douleur.
La conscience révèle alors autre chose de nous-mêmes, dans nos infractuosités et nos blessures, même cicatrisées.
C'est ce que Freud appelle "l'inconscient" ?
Et le voilà, cet inconscient qui parlerait en nous,
sans qu'on y prenne garde,
incognito?