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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 06:14


Faut-il qu'un coup de vent ait raison de moi ?
Et quel vent, là-bas, là-bas, jamais vu auparavant !
A faire m'envoler quand j'étais tenue pourtant, mes cheveux comme des flammes me noyant toute la figure...

Le simoun peut-être, j'aimerais bien moi, pour la beauté du nom, ce vent qui rend fou, un sirocco dément, à me déporter de côté, à tomber, mais tenue heureusement pourtant par des bras et sur mes jambes.

Par les rues...

Se noyer dans les gens, dans la ville, pour la goûter comme une eau, "ces évangiles de pierre, de ciel et d'eau" disait Camus.

"Sans mot dire, nous imaginions l'arrivée de ce jeune immigré du quartier pauvre de Belcour dans le cénacle de la culture embourgeoisée où se pressaient les fils de notaire et de médecins qui n'avaient d'autre vocation que d'engendrer des notaires et des médecins..;" écrit José Lenzini dans son très beau petit livre sur Alger. Quelques-uns ont du tousser eux aussi !!!

Alors, on tousse comme on se perd
dans des rues,
pour des raisons diverses en somme.
Une contenance de la bouche tout aussi bien, ce qui ne se dit pas, ne se parle plus du trop senti, bouffées de vent qui m'époumonnent, la bouche sèche, une embouchure qui brûle, pareille à  une maison, ailleurs, un peu plus tard, en France, chez lui, le philosophe qui m'a conviée ici, fait vivre ce que j'ai aimé vivre, avec... Alger la blanche au seuil de la mer, un crépuscule qui tombe vite, se dépasse vite, abandonné par la nuit que traversent quand même des oiseaux.

Moi, c'est le vent qui bronchite ma peau, rien que le vent et le regard du dedans qui envoie ses images, qui les revoit, un flash back qui balaie les yeux et donne des frissons, des souffles indéniables du côté de la casbah et du port de l'Amirauté où quelques bateaux dansent, dans cette multitude de gens qui se croisent, se décroisent, et tout ce paysage grandiose et beau, digne et lumineux, soleil couché sur un ciel de traîne orangé et flamboyant...
Se perdre dans les rues
et tousser ce dédale à le pousser dehors, 
pour s'en souvenir toujours.
Une écriture du corps. Peut-être.


"Regard déchaîné
je te dédie une mer
et m'épuise aux confins
rive à rivages
et je meurs sur moi-même."

Mohamed Did   Feu, beau feu

commentaires

H
<br /> Mourir à soi-même, c'est possible aussi, je crois. Oui, je crois.<br /> <br /> <br />
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