8 novembre 2009
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On s'épuise, voyez-vous, à respirer comme un poisson pané, on dort mal, on se réveille mal...
A bout de souffle, on se fout bien de Godard, on a mal jusque dans les bras et les yeux, on marche un peu sur des jambes en pâte à modeler sa fatigue et peut-être un souffle, qui sait ? échapppé soudain joyeux et libre de la cage...
Alors on allume l'ordi et on écrit, sans prétendre à rien d'autre qu'à chercher une cadence des mots au bout des doigts traînés sur le clavier azerty qu'on connaît bien.
Il est tôt.
Il n'est pas tolérable qu'il soit si tôt, quand on est plati et raplati, que se bousculent le meilleur et le pire, un ordre formel de la vie qui peine à s'entendre avec elle-même.
Je suis bien ici.
Mes épaules n'en sont plus.
Je suis bien ici, chez moi.
Dans le lit, mes yeux me sortent de la tête.
Ils écoutent Satie sous des paupières de plomb.
Trois Gymnopédies, ce tant dépouillé des notes, une splendeur invraisemblable découverte pour moi il y a si peu de temps. Mon compagnon m'a acheté hier un CD D'Erik Satie, quand je somnolais moitié poisson, moitié panée, couchée en chien de fusil ou en épingle à cheveux, ce sera comme vous voulez.
Une parenthèse refermée sur du soleil là-bas,
une flamboyance indécente ici,
dans la cendre des livres.
Faudrait une vidéo sur les livres, tous les livres de la maison.
Pour mémoire.
Croire encore que respirer est simple.
L'odeur de l'encre dans des pages,
des pages et des pages...