Pourrait dire que ça vient de loin, parce qu'on ne sait pas d'où.
Une commodité du langage qui dirait cette ignorance.
Une émotion comme une surprise.
Une image peut-être ?
Ou un rien de près, de là, à côté, sur la marge de l'oeil.
Juste une paupière close, de là et de si près.
Un rien qui se plante en plein les entrailles.
Un mot tombé à pic au fond du puits comme soudain une détresse,
ou quelque chose qui lâche de sa ferraille.
Le bord d'une falaise, on croirait ?
Oui, avec une poche de vide qui craque.
Une fragilité à l'aveugle, tu vois,
et l'humidité du silence
dans la courbure des cils.
De loin venue, l'émotion !
Une image ou un mot
un rien de près, de là,
puis là.
"Je pris mon émotion en bandoulière et, parce que je ne savais rien ni de sa provenance ni de son chemin, je décidais de garder le secret de ce qui l'avait provoquée."
Maupassant
En dernière minute,
parce que ça ne va pas du tout avec mon billet...
- Je me permets d'emprunter à Humeur noirte (en lien ici ) le sujet de rédaction suivant, je cite le dit Lephauste que je remercie mille et une fois :
"Jean le fils à Nicolas a un scooter avec chauffeur, il emboutit le pare-choc d'une grosse brême, c'était la nuit... Racontez en vingt ou trente lignes vos vacances à la neige."
- Je recommande également le billet de Dominique Emmanuel Blanchard sur son blog Le petit journal de Deb(en lien également ici) "Soirs de colère" :
"...Tristes cires, ahuris du fric et du pouvoir, jouissez de vos frauduleuses impostures, un jour, nous rechanterons ce chant que vous ne connaissez même plus, maintenant qu'un président s'y vautre..."
- Je surenchéris ce que nous dit Dominique Boudou sur son blog C'était demain (en lien ici encore) et dans son papier "De la colère..." à propos du livre de Marie N'Diaye "Trois femmes puissantes" dont le passage choisi s'achève sur cette phrase :
" ...Cette colère familière, n'est-ce pas tout ce qu'il reste, n'ai-je pas tout perdu en dehors d'elle ?"