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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 17:27


Pourrait dire que ça vient de loin, parce qu'on ne sait pas d'où.
Une commodité du langage qui dirait cette ignorance.
Une émotion comme une surprise.
Une image peut-être ?
Ou un rien de près, de là, à côté, sur la marge de l'oeil.

Juste une paupière close, de là et de si près.
Un rien qui se plante en plein les entrailles.
Un mot tombé à pic au fond du puits comme soudain une détresse,
ou quelque chose qui lâche de sa ferraille.
Le bord d'une falaise, on  croirait ? 
Oui, avec une poche de vide qui craque. 

Une fragilité à l'aveugle, tu vois,
et l'humidité du silence
dans la courbure des cils.
De loin venue, l'émotion !
Une image ou un mot
un rien de près, de là,

puis là.


"Je pris mon émotion en bandoulière et, parce que je ne savais rien ni de sa provenance ni de son chemin, je décidais de garder le secret de ce qui l'avait provoquée."
                                                                                                                                           Maupassant

En dernière minute,
parce que ça ne va pas du tout avec mon billet...

- Je me permets d'emprunter à Humeur noirte (en lien ici ) le sujet de rédaction suivant, je cite le dit Lephauste que je remercie mille et une fois :

"Jean le fils à Nicolas a un scooter avec chauffeur, il emboutit le pare-choc d'une grosse brême, c'était la nuit... Racontez en vingt ou trente lignes vos vacances à la neige."

- Je recommande également le billet de Dominique Emmanuel Blanchard sur son blog Le petit journal de Deb(en lien également ici) "Soirs de colère" :

"...Tristes cires, ahuris du fric et du pouvoir, jouissez de vos frauduleuses impostures, un jour, nous rechanterons ce chant que vous ne connaissez même plus, maintenant qu'un président s'y vautre..."


- Je surenchéris ce que nous dit Dominique Boudou sur son blog C'était demain (en lien ici encore) et dans son papier "De la colère..." à propos du livre de Marie N'Diaye "Trois femmes puissantes" dont le passage choisi s'achève sur cette phrase :

" ...Cette colère familière, n'est-ce pas tout ce qu'il reste, n'ai-je pas tout perdu en dehors d'elle ?"

commentaires

G
<br /> Mon "palmarès" n'a plus aucun rapport avec le sujet de votre post, Brigitte; je vous "maile" donc ça en direct... avec toutes mes amitiés.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Merci à vous Giulio. A bientôt.<br /> <br /> <br />
G
<br /> Chère Brigitte, «mon» canard n’est en fait pas Mon canard, mais le quotidien luxembourgeois «Zeitung vum Lëtzebuerger Vollek» (3/4 allemand 1/3 français), dont je suis libre correspondant culturel<br /> 3e âge, et le peintre, c’est le prodigieux artiste autrichien Manfred Hebenstreit (www.hebenstreit-manfred.at, mais aussi www.kometor.at/)<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Vous avez un beau palmarès d'écriture, Giulio. Que me conseillez-vous pour la découvrir ?<br /> Bonne journée à vous.<br /> <br /> <br />
M
<br /> Aux larmes citoyens !<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Ah que c'est bien trouvé, ça, Mû ! parce que de fait...<br /> Ton séjour iodé près de la grande bleue est fini ?<br /> Belle journée à toi.<br /> <br /> <br />
L
<br /> Il avait disait-on le coeur sec comme un coup de trique et la larme facile. Le coeur au bord des lèvres voila comme je le croisais quand à la fin des obsèques de nos vingt ans nous échangions un<br /> regard morne...<br /> <br /> <br />
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B
<br /> On en dit tellement, de choses... Puis c'est le monde porté sur les épaules qui ruisselle d'un coup, un effondrement d'un coup, tout un mur de rocailles qui cède, d'un coup ...<br /> Belle journée, ciel bleu et soleil dans l'eau froide.<br /> <br /> <br />
D
<br /> Voici donc une note (un post) à épisodes, Brigitte. Et sur la colère. Voilà qui me convient : cette colère qui gronde ici et là serait-elle un signe du réveil des consciences ? Finita la comedia !<br /> Bientôt ?<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Je crois que pas mal de gens en ont marre, oui. La colère monte sans doute, à bas-bruit (comme j'aime cette expression-là !), mais elle monte... Enfin, on dirait bien, tant tout devient<br /> inconsistant et poreux !<br /> <br /> <br />
Z
<br /> Je passe souvent la larme à gauche, mais je ne sais si ça a du bon sens.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Fais attention quand même, Zoé; Y'a pas de risque au moins ?<br /> <br /> <br />
M
<br /> Et bien moi je me laisse couler une petite larme pour rien que ceci"l'humidité du silence dans la courbure des cils"<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Merci marie. Il est bien joli votre commentaire !<br /> <br /> <br />
G
<br /> Quelle coïncidence, Brigitte ! Je viens juste d’écrire et d’envoyer à «mon» canard une critique sur un peintre qu’un autre critique qualifie erronément d’abstrait et j’y écris :<br /> « … Absurde, puisqu’il suffit de regarder le désert, quelques brins d’herbe, un arbrisseau, un groupe de tornades, des rochers à travers les yeux embués de larmes (…) pour se faire une idée de sa<br /> perception (du peintre)…»<br /> <br /> <br />
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B
<br /> On ne sait, et quiconque, comment peut retentir en soi un geste, un mot, un livre, un tableau... Son éclairage personnel sur une oeuvre et la qualité du regard la chargera d'une densité peut-être<br /> imprévue.<br /> Bonne soirée, giulio !<br /> <br /> C'est quoi "votre" canard et c'est qui le peintre ?<br /> <br /> <br />
D
<br /> Eh bien moi, quand ça m'arrive, j'appelle ça une lame de fond tu vois. Oui, j'appelle ça comme ça... Faut laisser faire, et c'est très bien.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br />  Une alarme de fond en une lame de comble, yes !<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> la larme qui alarme en douceur et sans bruit est bien plus vigilante que les crises de larmes qui lassent ...<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> ...Et qui, en plus, épuisent. Tu as raison, marie-claude.<br /> <br /> <br /> <br />