Cette femme de Giacometti est assise, les genoux serrés, pliés. Elle n'est pas en prière. Son regard cherche au loin. Ses yeux sont ouverts sur... Sur ses mains. Savent les mains qui s'apprêtaient à applaudir, peut-être, arrêtées dans leur mouvement.
Pour retenir l'objet invisible, cette chose infiniment précieuse et fragile.
Devait pas tomber par terre et se briser.
Ce vide n'est pas un vide, non,
il est l'objet sans visage, sans figure, qui ne doit pas être défiguré.
Pontalis écrit :
"il n'est rien d'autre que ce creux, cette absence qui est en chacun de nous. Ce n'est ni le paysage d'avant, ni celui de maintenant, ni mon passé ni mon présent, mais cet insaisissable que pourtant je tiens et qui me tient."