Il y a quand même des ironies, des sortes de passerelles qui dessinent de drôles d' architectures au-dessus de nos surfaces liquides.
Les événements et des mots se répondent, parlent entre eux, on dirait.
A côté de nous, une musique du hasard construit ses arabesques folles.
Et j'entends des portées de voix dans une gamme de notes dodécaphoniques, des spirales de Schoenberg et des souffles en contrepoint, un ensemble instrumental et des essoufflements...
Quelque part, au milieu du gué, un épuisement immense quand tout fout le camp et que les courants jouent la vie des hommes sur une corde qui a gelé les doigts.
Pas coupé les mains, non, non ! juste gelé les doigts et noyé le rire.
Alors, cette phrase du livre "Des hommes" de Laurent Mauvignier a attiré plus que tout mon attention.
Tout dépend de ce qui est vécu et senti, direz-vous. Oui, tout dépend de.
" La colère et encore une fois ne pas comprendre. Se dire qu'on est là, à attendre dans une cuisine, se dire que dehors il fait froid, nuit, et que loin d'ici, de ce temps aussi, que très loin il y a des raisons, des liens, des réseaux, des choses invisibles qui agissent parmi nous et dont nous ne comprenons rien."
Voilà. Parfois, on tire des fils, et on ne peut faire que ça, pour tenter de voir le ficelage du noeud, et même, même ... même qu'on ne voit pas grand chose dans le chaos et tout ce noir autour et qu'une embellie a entrebaillé la fenêtre.