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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 19:31

On se lève du pied gauche depuis une semaine et ce n'est pas grave. On se couche dans la touffeur du jour et c'est pas mal. Entre ces deux moments, il se passe plein de trucs : les nouvelles du jour. Mais le journal n'y suffit pas. Il y a des coups de téléphones, des textos, des gens croisés, des déceptions, des rencontres, des étonnements, des enchantements. A chacun d'en organiser l'agencement. Moi, j'ai décidé de garder le meilleur pour la fin. Et de le malaxer longtemps dans la bouche comme une boule de gomme et un mystère.

 

 

Mince ! Je m'aperçois que je donne à voir les pages "Sports" de Sud-Ouest . Il est bien certain qu'elles n'ont ici aucune espèce d'importance. La PqB (Photo qui bouge) a ses règles péréquiennes et sa minute cyclopède, l'honneur sera sauf !
10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 22:28

Tu dis que tu as rêvé d'une musique que tu n'entendras jamais.

Que ce soir, en fermant les yeux, c'est tout ton corps qui joue l'Adagio de Tomaso Albinoni.

 

Et  c'est sacrément beau !

 

 

 

10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 20:16

Kérouac "Sur la route". Mc Carthy "La route". Pas la même époque, pas la même histoire, pas la même écriture. Un mouvement tout différent, un mouvement toujours. Un cheminement. C'est ça, ici, qui m'intéresse : Ca trace. Quelque chose. Chemine. Dedans. Dehors. Routage. Péage. Tu as payé. Tu as un ticket dans la poche. Tu passes. Tu cours. Tu attends. Tu roules. Tu penses que tu roules. Tu regardes le ciel qui a chaud. Tu as les bras nus. Tu es juste bien. La voiture trébuche sur un morceau de Miles Davis. La musique te précède. Tu penses que tu l'as entendue avant. Une autre. Elle était avant. Les choses se passent toujours "avant". Pour, ensuite, advenir. Tu les prends toutes, au parc aux fleurs, allée du bois. Flaques de soleil aux yeux. Eblouissement. Tu ne mets pas tes lunettes de soleil. Exprès. C'est exprès. Tout est exprès. Tout est juste. Placé exactement là.

 

 

 

 

 

 

 

 

10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 07:36
Le jour levé. Le petit jour du jour. Levé. Doucement. Se bercer. De pensées, dans tous les sens, d'illusions, dans tous les sens, de basculements, partout, de part et d'autre, n'importe comment n' importe quoi.., "Mais c'est vraiment n'importe quoi !" Se bercer quand même, on s'en fout ! Le chat miaule. Il a faim. J'ai envie d'un café au lait. Écouter. Rien. Rien d'abord. Puis... Allumer la lampe. Entendre le silence. La résonance du silence. ...Et une voix portable à l'intérieur, dedans, mode replay, la voix ! Fermer les yeux. C' est tout ce qu'il y a à faire.
9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 16:18

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Mario Merz au CAPC.

Cette question, obsédante : "Che fare ?"Bordeaux-CAPC-9-mai-2012-008.JPG

Que ferons-nous ?

Que faire avec ça ?

Que faire de ça ?

Que faire de moi, de toi, du vent, de l'air,... Que sais-je Che fare ?

Mais il n'y aurait pas de question dans la question.

Il y aurait un trouble, un grand trouble,

il y aurait une vacuité de soi-même dans l'émotion d'une voix,

 

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il faudrait écouter  longtemps les mots qui glissent sous un abri de paille et de coton, une transparence du verre, un refuge où se tenir, et sidéré, en tension de tout son être, répéter ces mots-là ou les écrire partout, "Che fare ?"

Il faudrait s'aider avec ces mots-là, et avec tous les autres autour, s'aider à supporter la beauté qui fait mal, et puis celle qui fait peur.

On s'abrite toujours dans un "Che fare ?" ou dans des larmes qui seraient goûtées.

Bordeaux-CAPC-9-mai-2012-001.JPG

 

 

 

8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 14:07

Où sommes-nous dans l'image ?

Quand on regarde une image ?

Toute la subjectivité de notre émotion se déplie, infiniment, infiniment...

Le réel et l'imaginaire se touchent, une peau contre une autre peau,

On sourit à une évocation et à un mirage ? Oui, c'est un mirage au loin, un tourbillon de fumée qui dessine un nuage qui dessine un contour qui dessine un regard qui dessine des mots sur un mur inventé... Il n'y a pas de mur pourtant dans le tourbillon de fumée ! On ne comprend plus rien du tout.    Où sommes-nous alors dans l'image ?

- Donne-moi une cigarette, pour le chaud que c'est au bout des doigts et la flamme qui tremble ?

Où nous sommes et dans quel vertige...

 

 

 

 

 

7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 10:30

La nuit étirée dans des volutes. Yes ! 

Hollande a gagné. Le bébé de Mélanie va naîtra d'un instant à l'autre. Chantal est à la gare et le train n'aura pas de retard. Marie est restée à Paris. Kristina s'est levée très tôt pour rien ce matin.  Claire a rejoint Facebook et elle y est toujours mon amie, vrai de vrai ! J'écoute Bashung et Roberto Fonseca. Le soleil pointe son museau et, dans la rue, un camion sono décharge d'énormes cartons. La porte sur le jardin est ouverte. Le muguet tient la route et s'écroule quand même peu à peu dans son vase. Le calme de la nuit ne s'apesantit plus. Avec une cigarette. La belle  s'éveille au bois d'une histoire de regards et de mots. Une évasion au coin d'une closerie, une bulle entourée de clôtures vives et de haies d'arbres en fleurs, un truc qui sente bon la vie, quoi !  suspendue, en attente, en alerte, en tension, et rien de clair, non, ni de tout transparent, ni d'impeccablement centrée. C'est ça qui est rudement bien ! 

 

 

 

6 mai 2012 7 06 /05 /mai /2012 11:44

On domine la rue. Il fait beau et frais. Du muguet pousse ses petites perles blanches dans un bouquet. Le café crème mousse encore dans la tasse. Il était une fois deux jours. Il était une fois deux moments différents de la journée. Roberto Fonseca, parfois, improvise en fond sonore noir et blanc, la photo bouge.

 

 

 

 

 

 

3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 01:00
 

J'ai fait des images de la manif du 1er mai, à Bordeaux. J'ai navigué ici et là. J'ai rencontré Michèle Delaunay et Philippe Madrelle. Alors j'ai filmé.

 

 

 

Ce soir, le débat a été globalement très technique. Je ne sais pas si on peut dire qu'un des candidats en sortira grandi, mais François Hollande ne s'est jamais laissé dominé par Nicolas Sarkozy. Il s'agissait d'une sorte de grand oral pour François Hollande, beaucoup doutait de sa capacité à débattre avec notre Président candidat,   ... eh bien il s'est montré largement à la hauteur de celui qui devait le broyer.

 

Quelques phrases du débat de ce soir, 2 mai, resteront, assurément.

La mémoire retiendra au moins ces deux-là que, moi, j'ai retenues, c'est dire :

 

Sarkozy à Hollande : "Monsieur Hollande, vous êtes un petit calomniateur."

 Hollande à Sarkozy : "Ne confondez pas votre personne avec la France."

 

 

1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 05:01

Bon, me voilà avec un nouvel outil à vidéos, en attendant celui qui est en réparation.

Je n'aime pas attendre,  quand le manque est trop vif. Ha la la ! Qu'est-ce que je dis, moi !

Dormir, tourner, se retourner, ne pas bouger. Tout essayer. Seulement, quand on ne bouge pas, ça pense plus vite au-dedans, donc on se tourne une fois encore pour lâcher un peu de pression. Ca marche, oui, ça marche un instant, sauf qu'on ne s'endort pas... Alors puisqu'il pense, autant penser sans faire semblant d'esayer de ne pas penser. Au moins on ne perd pas son temps. Les neurones sont en alerte.

Demain, se lever tôt. Etre sur le pied du bitume et là. Filmer justement. Ce devrait être drôle, ce premier brin de muguet sur les 10 heures du mat, avec le monde qu'il y aura ! la pagaille que ce sera ! les têtes connues, les connivences, dire "non" à Sarko, (qui prend du terrain qui est à tout le monde, il dit, sauf qu'il n'y venait jamais au défilé du premier mai, laissait ce jour aux autres drapeaux, les rouges et noirs, les roses pâlichons et ceux avec une vilaine flamme). Les plus drôles, c'est toujours les anars, au moins eux, ils rigolent, se foutent du tiers comme du quart, du genre "on nous la fera pas !", alors je les aime bien, forcément. L'idéologie c'est pas leur fort  (la leur qui en une sans en être vraiment une et qu'ils contesteront de toute façon), alors je les aime bien, pas pris dans les pièges, enfin pris un peu moins que les autres. Parce que pris dans le filet, on l'est bien tous, va ! Eux, les anars, ils sont jeunes, ou bien ils sont vieux, on dirait qu'ils ne font pas dans l'âge intermédiaire. Alors je les aime bien. Les autres... ça s'accommode de tout, ça fait ce que ça peut pour tirer son épingle du jeu, alors on essaie de faire semblant d'être acteur de quelque chose. On l'est si peu. Demain, je serai actrice ! Voilà, c'est ça, demain je suis actrice. Ambiance plateaux de théâtre. "Lumière !" Et voilà la lumière... La joie sur les visages. C'est quelque chose ça, quand même. Ca se rencontre pas si souvent.  Les copains, on les voit pas pareil, ces jours-là. Pas tout à fait pareil. Y'a de l'enthousiasme à revendre, et de la musique. Et de la chair qui bat. Et du coeur. On y croit. On ne sait pas trop à quoi. Mais on sent la force du "peuple"  qui en a marre de tous les trucs à la gomme sur l'émigration, les compromis, le fric, les élites, la finance outrancière, tout ce qui germe dans les têtes de ceux qui réfléchissent (tests ADN, amende pour ceux qui font les poubelles, ...des choses indignes comme ça qui finissent par sortir un jour ou l'autre d'un crâne humain qui n'aura même pas honte !)

Donc moi, je vais m'y rendre, oui. Convaincue de quelques nécessités de rassemblements parfois. Je ferai des images. Là, je ne risque rien. Tout le monde sera content d'être dans "sa lutte" pas finale. "Y'a du boulot, mon p'tit pote !", une réplique d'un de mes enfants aux théâtre. Oh ! Comme ça me manque, le théâtre avec les enfants ! Alors, je vais me rassembler à la manif. C'est ça, oui, je vais essayer de me rassembler, de ressembler à quelque chose. D'ailleurs je me suis lavée les cheveux.  C'est dire ! Et je vais galoper, passer ici et là, avancer plus vite que la musique, allez voir ici et là, devancer ceux-là, m'attarder ici... Libre. J'ai ce sentiment-là, moi. Je ne demande rien à personne. Je suis "perchée", une corde sentimentale vibre. Dire "non", j'ai toujours aimé ça. Ceux qui disent "non", qui ne plient pas, qui disent quelque chose et de préférence "non". C'est salutaire le "non". Ca évite le mépris de soi-même. Pas facile ce palindrome. A l'endroit ou à l'envers, c'est toujours un risque. Même à soi-même ! Et là, faut juste doser la dose, si je puis dire.

Donc se laver les cheveux ! Et là, badaboum ! Toujours la même chose qui se produit. Je suis devant la glace de la salle de bain. Ribambelle des mèches de chaque côté du visage. Boucles ici, pas là, flûte ! Je recommence... Brosse, lisse...   Puis vient ce moment où je sèche la frange de mes cheveux. Et chaque fois (que je sèche la frange de mes cheveux) je retrouve la sensation physique d'un autre moment où je séchais la frange de mes cheveux. C'était il y a des années de cela. Pour vous. J'étais pressée et je voulais être belle.  L'indiscipline sur mon front me donnait de l'allure. Est-ce que les filles pressées ont toujours de l'allure ?

Donc se relever, ne pas dormir et se laver les cheveux. Se rappeler la conversation de cet après-midi avec ma soeur amie. Plus j'y pense, plus l'Allemagne viendrait me donner rendez-vous ? Deux mois seule en Allemagne ! Prendre un train, sauter dans un avion,  et se retrouver à Wiesbaden pour deux mois. Loin de tout. Ca ne me fait pas peur. Pas trop. Plus du tout. Peur. Faire ce qu'il faut pour ça. Je me dis que je pourrais faire l'affaire. On fait toujours l'affaire à un moment, non ? Ou... Quelque chose nous prend par la main, en quelque sorte, on ne sait pas quoi. ...J'aurais tellement voulu que des mains ne se lâchent pas  ...(la tienne, la mienne) et c'est ...quelque chose qui me la prendrait ?  Voilà, Je la donne, tu la donnes, donnes plus, redonnes, redonnes plus... je la donnais, la donne... Vilaine donne !

Demain... On verra ! Aller à la manif, façon de marcher avec... le corps du monde... Et que ça cadence la chamade ! Que ça invente ! Que ça vive ! "Seulement la vie, tu sais ",...et on la bousille tant, soi-même, ...et puis quelques autres aussi pour nous, juste pour le cas où on s'y serait mal pris.  Allez on lâche rien !

 

 

 

il y a 101 ans , le 18 mars 1871 débutait l'insurrection populaire de la Commune de Paris, comme chacun le sait réprimée dans un bain de sang par la bourgeoisie au pouvoir.

 

Oh et puis je ne peux pas m'en empêcher, c'est trop marrant, ça !

LA PESTE - En meeting à Avignon lundi soir, Nicolas Sarkozy s'est emmêlé les pinceaux avec les prénoms en rendant hommage à un certain "Stéphane Camus". Peut-être un cousin méconnu d'Albert Camus, le grand romancier.