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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 02:01

C'était le  26 mars dernier.

J'étais là.

J'ai filmé.

Pour le texte de Pirotte,

pour François Mauget, le metteur en scène du théâtre des Tafurs,

pour les comédiens, dont l'excellent Daniel Crumb,

pour l'inventivité des musiciens Jakes Aymonino, Ravi Prasad, Alain Cachtoun Cadeillan,

pour la poésie qui prend le frais et donne ses frissons un soir de mars,

pour ce désir de voir plus loin et autrement, 

pour ce silence qui viendra,

des résonances ébrieuses sous nos ailes.

 

 

Jean-Claude Pirotte est né à Namur. D'abord avocat, il est rayé du barreau en 1975, accusé à tort d'avoir facilité l'évasion d'un de ses clients. Il a ainsi vécu clandestinement en France pendant six ans.Peintre et écrivain, il a aussi collaboré à France Culture.
Il a publié une cinquantaine de livres, romans, livres d'artiste et recueils de poésie.
Il a obtenu de nombreux littéraires dont le prix Marguerite Duras et celui des Deux Magots.
 
 

 

 

 

 

 
9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 16:45

 _lettre_m.jpg

 

 

 

 

 

La lettre anonyme en dit plus sur celui qui l'envoie que sur celui qu'elle prétend mettre en faux.

 

Elle fait référence à des tristes périodes de notre histoire où les dénonciations allaient bon train à moindre frais, elle incarne ce qui déshonore un être : la délation, la lâcheté, l'impunité de soi derrière l'absence du nom... 

 

L' être qui poste un envoi anonyme ne peut que se tenir dans une toute puissance honteuse : il ne signe pas de son nom, efface son identité, disparaît dans la bassesse du ragot.

Alors, tout peut être dit quand rien de soi ne s'engage,

 tout peut être dit protégé par l'effacement de ce qui nous rend digne, c'est-à-dire l' engagement de qui on est, le risque de sa parole ouverte et libre, le courage d'une pensée qui n'a pas de cagoule avec une  signature à découvert.

8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 07:37

Ce nom est étrange, non, Parentis-en-Born ?

C'est là que je me rends encore aujourd'hui pour un salon du livre. "Voix libres" en sa septième édition.

Je lui trouve, moi, des résonances spécieuses, qui séduisent mon imaginaire à la sauvage, qui peut se repaître de la sonorité d'un mot, dans un sursaut de fantaisie.

"Born in U.S.A." Qui donc chantait ça, hein ?

Naître là-bas,

 naître à Parentis,

 "en Parentis", du datif latin de parentus-parenti,

Naître de parents, en parenté...

Naître, naître...

 

Pas si sûr !

6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 18:56

 Dans le cadre du projet de vases communicants : le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… Aujourd’hui avec "Tempes du temps" de Claire Massart   / http://tempesdutemps.over-blog.fr/article-l-orfeu-de-brigitte-49971388.html

 Elle sera donc ici comme chez elle, et réciproquement.

 

 

 

 J'écris aujourd'hui chez Brigitte, je suis son invitée et j'en suis bien contente. Elle, écrit sur mon blog. Donc aujourd'hui, vous êtes gâtés, vous ne trouvez pas ?

I once met

 

 

Non, je ne suis pas snob mais je trouve parfois les formules anglaises tellement lapidaires qu'elles en deviennent irremplaçables.

Donc « Une fois, j'ai rencontré... » est le titre d'une émission de radio british durant laquelle un invité narre une rencontre avec une personne célèbre.

Une amie – anglaise aussi – m'a rapporté ceci : l'invitée du jour de l'émission

I once met raconte qu'une fois, son père et elle ont déjeuné avec Samuel Beckett , de passage à Londres pour la représentation de En attendant Godot. Ce dernier parle un peu de son travail de secrétariat pour James Joyce – lequel lui dictait Finnegan's Wake.

Le père de la narratrice demande alors à Beckett s'il était un homme heureux. Et Beckett de répondre, très étonné de la question si naïve : « Non, non. Pourquoi serait-on heureux ? »

 

 

Presque heureux homme qui peut répondre à une question par une autre question ! Presque heureux homme dont la réponse est si percutante, j'allais écrire uppercut !

Mais c'est vrai, ça ! Pourquoi « ils » nous enquiquinent à longueur de temps avec ce bonheur obligatoire ! Non mais...

On tente, on essaie, on prend le baluchon et on gravit la pente. Mais de là à être heureux, franchement !

Je voulais vous raconter comment I once met Anna Prucnal...

Ce sera pour une autre fois.

 

Merci à Warren pour ses délicieuse histoires anglaises.

 

 

 

 

5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 22:25
5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 21:46

 

 

 

 100 4186

Il y a longtemps, c'est-à-dire quelques mois, Mû avait eu la générosité de m'autoriser à mettre sa chanson sur mon blog.

C'était un moment où mon blog était très jeune, où je découvrais la blogosphère, où j'allais ici et là.

"Blogamu" m'avait plu. Des photos, des chansons originales, écrites par elle, d'une plume d'ange.

Cette chanson avait tout de suite retenu mon attention.  Je la voulais absolument. 

 

Ecoutez-là encore.

Vous verrez, elle est toujours aussi belle,douce et sensible, si sensible.

Elle est chantée par Martin Cadeau.

 

3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 19:21
Salah al Hamdani est irakien opposant à la dictature de Saddam Hussein, résistant aussi à la guerre actuelle. Il est exilé depuis trente ans en France.
Il a commencé à écrire dans les prisons politiques en Irak.
 Poète entre deux rives mais aussi homme de théâtre et de cinéma ("Bagdad on/off" de Saad Salman, 2002), il a écrit de nombreux articles, récits et poèmes en français et en arabe.
Ici, il s'exprime juste avant "Au large de douleur",
un spectacle mis en scène par François Mauget du Théâtre des Tafurs,
dans le cadre de "Demandez l'impossible", Le Printemps des poètes.
Filmé à Bordeaux à La Boîte à jouer le 24 mars 2010.

Réalisation vidéo : Brigitte Giraud.
2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 21:10
Bon, moi ça me fait toujours rire !
Le café du commerce c'est tout un spectacle.
 
Bon d'accord, l'époque est délétère.
Même pour traverser, suffit de regarder qu'à droite,
rien n'arrive plus côté gauche...
L'espace est vacant, je me dis,
alors une émergence bientôt apparaîtra.
A laquelle croire encore.
1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 03:23
Parce que la vie est un tourbillon,
une folie,
un tourbillon fou
où tous les possibles sont dans la main,
même si...
...même si on desserre si peu les doigts,
si mal,
parfois si mal,
...même si on on n'ose pas croire
à l'immense,
à l'horrible,
à l'essentiel,
à l'absurde...
même si...
et même si...
Bel anniversaire à toi,
qui te reconnaîtras bien, 
des roses aux doigts,
en bagues épanouies, on dirait.
30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 18:13

100 4179Ah non, ne pas prendre à l'autre ce qui lui appartient !

A vouloir rassurer, on banalise.

 

"Il va t'arriver quelque chose de difficile. Mais ce n'est pas grave. T'inquiète pas ! Un cancer ? Bah ! ça se soigne très bien..."

 

Laisser à César ce qui est à lui, même si c'est de la peur.

Pourquoi la peur seraient-elle niée ?

C'est bien sûrement le pire à faire, non ?

 

"Il va t'arriver quelque chose de difficile, tu as peur.

Moi aussi j'aurais peur.

Mais sache que je suis là pour t'accompagner...."

 

Il me semble qu'il est plus rassurant pour l'autre de se tenir sur ce versant qui est le sien. Sinon, n'est-ce pas le laisser seul sur sa rive ?