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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 21:02
100 3931   "Demandez l'impossible".
Toujours l'impossible.
La poésie ou le contraire de l'immobilisation dans une forme.
Rilke disait qu'elle était le lieu d'une expérience.
Demandez l'impossible
ou
l'expérience de notre propre rapport au monde,
une façon de le traverser dans une forte implication de soi.
Oui. Oui.
Ah ! lisez cette phrase de mon ami François, François Mauget, du théâtre des Tafurs dont je suis fière d'en être la présidente, ah, mais !
Quinze mille fois, je pourrais le citer et quinze mille fois, je le ferais.
Il dit
:
"Elle provoque un trouble incurable venant périodiquement bousculer l'ordonnance des choses et des êtres pour y chercher le remède impossible qu'on habille de nos pauvres mots : consolation, beauté, désir, espérance, liberté..."
 
J'aime bien ce "trouble incurable".
Ca me fait penser à irving dans "Le monde selon Garp" qui comparait l'écrivain à un médecin des incurables, à cause des personnages qui mourront ou non dans le livre, mais qui y sont condamnés puisque ce sont des personnages...
Et c'est à ceux-là qu'il convient de porter secours.
Alors, autant dire à tout le monde.
Oui, à tout le monde.

Alors demain, Demandez l'impossible portera ses premiers soins, de mots et de voix,
par ses gangs poétiques, et tac !
avant ses grandes intenventions spectacles,
ses mises en espace,
en voix et en musique, et tic !

A midi, demain. Bacalan. Rue Achard. Les commençants.
Pas peur, la poésie, même pas peur ! 
Aux arrêts de tram.
Pas peur, la poésie, même pas peur !
15h. La maison de retraire de Guyenne.
Non, pas peur la poésie, même pas peur, moi !

Et j'en serai de ce gang.
Venez, venez !

Parce que la poésie est affaire de tous,
parce qu'elle n'est pas incompréhensible,
mais seulement inexplicable.

Dans sa magie des mots.

7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 16:05
Raconter son histoire...
Au lieu de ça, j'ai dit "récolter son histoire".;

Et j'y trouve une pertinence dans cette récolte étrange,
moisson de l'existence,
vendanges des amours,
arrachage des mauvaises herbes sous la peau et ses plis,
cueillette des images de tout à l'heure, tu sais,
butinage du passé et j'en passe...

Est-ce qu'on récolte son histoire ?
Oui et non.

On est héritier d'une lignée,
inscrit dans un parcours familial depuis...,
mais
on essaie d'être acteur de son aventure humaine.

Ca veut dire quoi, "être acteur" de sa vie ?
Est-ce grandir et témoigner "pour les bêtes qui meurent", selon la formule de Michaux, c'est-à-dire pour l'absurdité et le drame que constitue la vie-même ?
Oui.
Est-ce être dans une pensée non morte ?
Oui.
Est-ce, par la sienne, lire d'autres histoires ?
Oui.

C'est cela pour moi être acteur de sa vie, c'est-à-dire tenter d'y comprendre quelque chose à cette drôle d'histoire du monde.


Puis, et je reviendrai bientôt sur ce problème de la "franchise", sur cette parole à tout prix qui ne doit rien à personne, (surtout pas à l'autre !) de ceux qui disent, qui disent, car "prendre le risque de dire", ils s'en réclament. (mais sans croire qu'ils jugent, non, non) 

Je considère, moi, qu'il y un espace entre parler les choses et les plier à "sa" parole,
comme s'il y avait "une" franchise qui faisait valeur suprême, la sienne.
Et c'est le glissement annoncé vers le refus de la différence de l'autre qui
transforme tout être homme ordinaire aimable en des êtres lyncheurs et aveugles à l'autre.
Est-ce que les méconnaissances de la pensée de l'autre autoriseraient des comportements grossiers ?

Ceux qui tirent des conclusions et qui ont toujours tout , TOUT compris,  se coupent quand même d'une lucidité sur eux-mêmes puis d'un fameux outil de connaissance.

Pour moi, regarder le monde avec des lunettes de jardinier est un sacré ferment pour l'écriture.

Je ne sais pas ce qui poussera de mes mains par les tiennes aussi,
ce qui aura lieu ici avec hier pour demain être encore,
ce que je récolterai
de ce que j'ai aimé,
éprouvé,
senti,
âme et corps reliés.



6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 21:31

100 3028-1   Bon, je suis dubitative...
Le prospectus, où il est ? Heu... Non, pas le prospectus, le mode d'emploi plutôt.
Pour le montage des fils. 
Trituration,
génuflexion, (aïe ! ça fait mal quand on se relève !)
saturation des fils... 
Je suis toujours, décidément, dans mes histoire de fils.
Parce qu'on ne s'en sort pas, des fils à tendre, à nouer, à suspendre, à connecter...
Voilà, connecter !
La vie est une affaire de connections.
"Etre ou ne pas être en connection avec le vivant"...
On me dit ("on" lui-même me dit ça, oui, oui !), donc, "on" me dit que je ne le suis pas assez, en connection, dans mon trou de souris (et quand je ris, y'en a qui trouverait à redire !), alors là, ben non, je ne ris pas, c'est pas drôle, souris même pas, moi.
Les fils m'emmêlent...
Exaspération au fil retors,
débordement...
Je regarde par-dessus, par-dessous,
 l'ordi, noir tout beau brillant mon ordi,
des gigas et des pixels dans l'écran comme t'en veux,
des octets à foison,
et une mémoire d'un troupeau d'éléphants au galop dans la jungle, tu vois ça ?

Seulement, ...
...seulement, les branchements se connectent pas bien bien,
les gigas ne trouvent pas les pixels dans l'espace des octets égarés en pleine savane de l'écran...
Je suspends le fil, par-dessus, par-dessous
...et je m'allume une clope.
Pause.

Tout ça pour faire de la vidéo.
Des images en sursaut de l'existence,
avant que d'être logée à l'hôtel des allongés
(j'ai toujours aimé les hôtels, moi !100 3945-copie-1
façon Prévert,
la marguerite des prés
où le printemps m'effeuille qui s'en vient,
s'enfane au soir 
sur le boulevard d'en face !)

L'ordinaire des jours
poétisé si je veux,
si je veux,
si je veux si...
...et d'autres notes encore en croches blanches,
en croix,
blanches tout pareil,
en majeur envolé haut,
pour toutes les étoiles du ciel
les apprendre par coeur,
si je veux,
si je veux si...

100 3820L'ordi noir et brillant ne me dit plus rien ce soir
les fils me lassent de leur désaccord.

Pause.

Pause.

Le superbe tableau "Le miroir noir" est de Herta Lebk
Tempera à l'oeuf sur toile


5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 20:34


Algérie.
Décembre 1991
"Il fallait arrêter le processus électoral pour faire barrage au FIS qui allait remporter les élections... Il fallait sauver notre peuple..."

http://confluences.ifrance.com/textes/40haroun.htm

A vous, si cela vous tente, de lire l'interview qu'Ali Haroun a accordé à "Confluences"
5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 05:08

ALGER 028 ALI HAROUN  C'était le 2 novembre dernier.
A Alger.
Alger la blanche.
Une ville fascinante.
Une rencontre avec un pays.
Une rencontre avec une ville.
Une rencontre avec un homme : Ali Haroun.
Je suis chez lui et il me parle. Dehors il fait chaud.
L'hommage rendu à Francis Jeanson aura lieu au Salon du livre d'Alger, le lendemain.
Ali Haroun est un des fondateurs du FLN.
Il est brillant.100_3946.jpg
Ancien ministre des droits de l'homme
Ancien membre du Haut Comité d'Etat
Avocat agréé à la cour suprême
Il m'accueille.
Sa lettre me le dit aussi, après.
Ecrite le 3 janvier, le jour de ton anniversaire, Marie.
Voici ce qu'il m'écrit, pour partie :

"Chère Brigitte,

Comment ne me souviendrais-je pas de vous, puisque le jour de notre rencontre à la mémoire de Francis Jeanson est aussi inoubliable que son action pour la cause que vous avez si bien ressentie. Ce qui m'a intéressé par contre et agréablement, c'est d'apprendre votre parcours, votre affection pour Francis  - mais qui n'en a pas eu après l'avoir connu ?- votre enfance à Oran, votre prise de conscience des réalités coloniales, en fait assez tôt, puisque les jeunes gens  de votre âge en étaient bien éloignés.

De mon côté j'ai été très sensible à votre courageuse intervention qui manifestement traduisait le fond d'une âme bouleversée, mais qui à mes yeux n'a pas à s'autoflageller, ni à endosser des responsabilités qui incombent à d'autres que l'Histoire d'ailleurs a parfaitement identifiés.

....

En tout cas, vous serez toujours la bienvenue ici et si votre retour devait vous remettre en cohérence avec vous-même comme vous le pensez, eh bien tant mieux. A bientôt donc avec mes sentiments amicaux et tous mes voeux pour l'année 2010."

4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 19:27

100_3938.jpg  Dire cette gratitude que je nourris pour le sensible de la vie...

Les mots y résonnent dans leur trébuchement, 
la parole se risquant à elle-même, 
une offrande, c'est pareil.

Il est là, 
Claude Bellan,
sans plus rien à prouver de son art,
éloigné d'une représentation de lui-même,

seulement
une audace émue
quand il la sait encore là,
adossée à Flaubert, à Cézanne, à Rembrandt,

une perception écorchée,
disponible à la lumière
qui peint des yeux
sur l'écorce des arbres.

"Ben oui, tu as raison, les arbres voient."

Claude Bellan expose ses toiles jusqu'au 2 avril
48 bis av de la Libération au Bouscat

100_3944.jpg
4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 13:21
100 3793   Ce qui est là, ne s'échappe pas de la voix.
Ce qui ne peut plus être dit, peut-être.
Ce qu'on attend.
Ce qu'on attend et on ne sait pas quoi.
Ce qu'on ne sait plus ce qu'on attend et qu'on attend quand même.
Ce qu'on voudrait encore.
Ceq u'on ne dit pas et qui se tient dans son silence.
Ce que l'autre ne sait pas.
Ce que l'autre ne sait plus ?
Ce qui reste inachevé comme un roman.
Le roman inachevé qui n'en est pas un.
Le roman qui 100 3888ressemble à un long poème inachevé.
Un long poème qui ne trouve pas sa fin.
Un long poème suspendu dans des points de croix.
Des suspensions
qui s'écrivent,
savent ce qu'elle veulent,
un chemin de cailloux égrenés,
Petit Poucet rêveur
au bout d'une réponse perdue.      

3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 12:55

"La question de l'autre"... (c'est pour faire intello, le titre de mon papier d'aujourd'hui, tu penses bien !)
Ben oui, quoi ! "La question de l'autre", tu te rends compte toi, de "ça" que ça veut dire ?
J'aurais pu y mettre une majuscule à l'Autre et la question contenue dans le O énorme, énorme, plus grand qu'une tour Eiffel, aurait "fait sens", tu peux pas savoir comme !
en quelque sorte, la question de la question de... l'autre.
La question, (tu la connais pas, la question)
de la question (que tu connais toujours pas !)
de l'autre... (que tu connais pas non plus !)
Alors, je te dis pas comme tu te prends la tête dans cet agir du problème qui "interroge"... la question.
Qui interroge ...la question de l'autre, évidemmment.
Et sans avoir, pour autant,  très très très bien cerné le sujet.
- Ah ? Ah bon ? Alors "l'autre", c'est le sujet... agissant, tu dis ?
- Oui, mais... agissant ...du problème qui interroge la question de l'autre.
- Ah bon ! Alors là, je dis "oui", tu vois, parce que, arrête !, tu m'as fait peur, je croyais que t'allais dire que...

STOP !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Bon, 100 3931
en tout cas,
mince alors !!!!
ma question d'hier reste sans réponse.

Personne ne saura dire ce qui cloche bien sur l'affiche ?
Ce qui, fastoche ! accroche  et triche ?
Ce qui écorche même pas L'oeil, mais se voit quand même (faut pas pousser) ?
Allez, chiche que tu trouves !
2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 15:02
100_3921.jpg Ah ! Bientôt, bientôt,
le PRINTEMPS DES POETES, en majuscules s'il vous plaît, nous donnera rendez-vous une fois encore, une année encore.

L'an prochain, on ne sait pas, on ne sait pas...
Mais cette année,
du 8 mars au 2 avril,
ce sera la piqûre de rappel de la poésie vivante.

"Ce sont de pauvres types
qui vivent de leur plume
ou qui ne vivent pas
ça dépend la saison."

Ca, c'était il y a quelque temps, les années 50, quand Léo Ferré chantait les poètes qui n'avaient pas les moyens de vivre.
Aujourd'hui, les poètes se débrouillent comme tout le monde,
l'écriture chevillée à la peau, mais c'est à la poésie qu'on en veut.
L'époque doit la trouver insupportable, allez savoir !100 3929

Et pourtant, elle est là, toujours là,
surgissant de tous les coins du monde qui se tord,
elle est là, indubitable,
in-du-bi-ta-ble, je vous dis,
contre la grippe des mots usés.

Cette année, les poètes viennent d'Irak (Salah al Hamdani),
du Luxembourg (Anise Koltz),
de Guadeloupe (Daniel Maximin)
et de France (Jean-Claude Pirotte, Sophie Loizeau).

Mais... attention ! 100 3931
Savez-vous à quoi on reconnait un lecteur de poésie ?
Un être de mots,
dans leur exigence,
leur beauté,
leur force,
et leur liberté ?
Regardez bien l'affiche,
là, juste sur votre droite,
et la soignant, votre droite,
vous saurez.

Dans l'item : "Lecture d'image",
Qui donc saura répondre à la question ci-dessus ?

Le "Printemps des Poètes", sur Bordeaux est sous l'égide du Théâtre des Tafurs, 9 rue des Capérans
les spectacles sont mis en scène 
avec "justesse" et talent par François Mauget.

Vous pouvez prendre des programmes
dans toutes les bibliothèques de la ville,
le trouver sur le net
www.demandezlimpossible.com







2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 00:43
Pour les "Croqueurs de mots" cette semaine, toujours une contrainte oulipienne à la façon de Raymond Queneau :

Utilisez les trois mots proposés dans une phrase pour en tirer une vérité générale. DSC_0047-1.JPG

Soit, faire 4 phrases avec :
hiver - émotion - inventer
amour - mouche - regarder
sortir - café - photo
victoire - finir - union

 Attention :
Je tiens à prévenir mes lecteurs, ceux des "Croqueurs de mots" tout particulièrement, que
ces quatre vérités concoctées pour eux, par moi,
sont à retenir toute séance tenante,
à apprendre par coeur,
et à réciter autant de fois que possible et sans modération,
pour une philosophie épicurienne de la vie.
(Sinon, ça va très très mal se passer entre nous !)


1)   L'émotion d'amour n'a jamais invité l'hiver sous sa couette.

2)   L'émotion d'amour n'a jamais regardé voler les mouches.

3)   L'émotion d'amour suivie d'un bon café n'est jamais sortie de la photo d'une mouche.

4)   L'émotion d'amour comme une victoire de la vie n'a jamais fini par l'union des mouches sous une couette.