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7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 22:47

Photo-083.jpg

 

 

Là. Ce sera là.

Assis sur un banc, peut-être, tu t'es demandé ce qu'il fallait écrire.

Assis sur un banc. A l'abri des regards.

Sinon, on pourrait savoir. A ton air. Un peu perdu. Ca se verrait.

Tu as posé la question. Répondu/pas répondu.

Ce qu'il était bien de dire. Et.

Comment le dire. Et.

Dire le comment quoi pour dire où.

Un lieu du dedans.

De l'émotion.

Le corps de l'émotion, dire comment, où et puis quoi.

 

Comme un p'tit feu de bois ou

des graines d'étoiles.

Alors, tu as promis.

 

 

7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 00:49

 

gants-et-romanes-004.JPG

Quand le cirque Romanès s'installe quelque part, c'est à ne pas manquer. Donc nous y avons emmené Ruben. Forcément. Pour que ses yeux soient des lumières.

Ici, au cirque Romanès, il n'y a pas d'animaux, sinon un caniche qui ne fait rien et une chèvre qui seulement se montre. Mais pour la musique et le chant, vous aurez ce qu'il vous faut !!!

Il paraît que c'est le seul cirque tzigane d'Europe. Il se déplace de ville en ville, passe les frontières avec ses roulottes et son petit chapiteau. Toute la famille est du chemin, et les manigances poétiques se succèdent dans la magie d'un autre siècle, d'un autre temps...

On rêve et l'on s'enchante de leur chant, de leur rythme, des paillettes qu'on ne voit pas, mais qu'on sait là.

Il y a du coeur, cela se sent bien, dans l'oeil des plus grands pour les plus petits, dans le ciel du chapiteau que coiffe les cheveux des filles suspendues bellement aux trapèzes et qui nous balancent en l'air comme si nous étions des bulles de savon. Mais c'est bien ce que nous sommes après tout : on est devenus tout légers legers, on fond littéralement...

On ne s'étonne pas de savoir qu'Alexandre Romanès est poète, publié chez Gallimard et que, dans ses mots, Dieu et l'amour sont des protecteurs.

Ils ne tomberont pas du ciel où ils nous ont portés !

 Pas beaucoup d'images. J'ai obéi : les photos et les vidéos sont proscrites. Dont acte.

 

 

 

 

 

 

4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 22:44

Immersion                 Photo | Isabelle Lagny

 

 

L' homme  le visage tout plié dans le cou de la femme

embrasse le silence

le désir du silence

une peau 

une tête

des cheveux vers l'arrière

jetés

la démence verte d'un abîme

répandu par terre

 

une main s'enroule à un voile

qui traîne sur la scène

 

passe

sur un corps

                                       

un cheval aux semelles de feutre

 

 

 

4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 13:02

3 janvier 2013.
Les pensées défilent dans la tête. En décalé, sur un écran.
Le nouveau pont à côté dort avec la Garonne. Ils font bon ménage, illuminés bleu nuit.
Plus tard, je lis un texte de Thomas Vinau,
tiré de "Nos cheveux vieilliront avec nos yeux".

 

 

 

 

2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 20:46

1 janvier 2013. J'ai la grippe.  Coup de téléphone. Alors...

Je retrouve ces images et cette chanson dessous.

Je ne sais pas qui chante.

"Tourne avec moi" pour ce premier jour de l'année !

 

 

 

 

 

1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 18:04

L'année à l'envers   Essai 1

Le texte est écrit avec les lettres à l'envers, en miroir

de façon linéaire.

 

Pɐɹɟoıs l,ɐuuéǝ ɔoɯɯǝuɔǝ nu qɹıu ɹǝuʌǝɹsɐuʇǝ' nu qɹıu ɔɥɐoʇıbnǝ' lǝ ɾonɹ 1 ǝsʇ nu pɹôlǝ pǝ ɾonɹ˙
bnɐup nu ʇɹnɔ péɹɐıllǝ' ɔ,ǝsʇ ʇonʇǝ lɐ ɾonɹuéǝ bnı snıʇ˙
ɐloɹs ɾ,ɐı péɔıpé ɐnɾonɹp,ɥnı pǝ ɔoɯɯǝuɔǝɹ à l,ǝuʌǝɹs˙
ɐ l,ǝuʌǝɹs nuǝ qouuǝ ɟoıs ǝʇ bn,ou ǝu ɟıuıssǝ˙
ɔoɯɯǝuɔǝɹ à l,ǝuʌǝɹs donɹ ǝu ɟıuıɹ ǝʇ˙

ʇonʇ ǝsʇ pǝʌɐuʇ˙ ou uǝ sɐıʇ dɐs bnoı ɐn ɾnsʇǝ˙ ɯɐıs pǝs ɟıls sǝ ʇıssǝɹouʇ' sǝ ɯêlǝɹouʇ' sǝ ʇoɹpɹouʇ ǝʇ ɹǝʇoɹpɹouʇ˙
ɔ,ǝsʇ çɐ bnı ǝsʇ ǝxɔıʇɐuʇ' ʌons ɯǝ pıɹǝz ¡
ɔǝɹʇǝs' ɯɐıs nuǝ ǝsdèɔǝ p,ɐuƃoıssǝ ɯollǝ ɯǝ dɹǝup lǝ ɔoɹds˙
ʇonʇ uǝ sǝɹɐ dɐs ɟééɹıbnǝ' ou lǝ sɐıʇ qıǝu˙
pouɔ' "ɾǝ lǝ sɐıs qıǝu' ɯoı ɐnssı ¡"
ıl ʎ ɐ pǝs sıƃuǝs bnı lǝ sıƃuıɟıǝuʇ˙ ɔǝnx bnı oɹuǝuʇ lǝ ʌısɐƃǝ uǝ souʇ dɐs ʇɹès ƃɹɐʌǝs : ɔ,ǝsʇ pǝ lɐ ʌıǝ bnı ɐ dɐssé ǝʇ lɐıssé sǝs ʇɹɐɔǝs pǝ lɐɹɯǝs' pǝ ɹıɹǝs' p,ɐqɐupou' pǝ sılǝuɔǝs' p,ɐʇʇǝuʇǝs' p,ıubnıéʇnpǝs˙˙˙ nu ɔɥǝɯıu p,éɯoʇıous ʌɐɹıéǝs bnı uons ɟɐıʇ êʇɹǝ ǝuɔoɹǝ là' ǝuɔoɹǝ pǝqonʇ' ɯêɯǝ ʌɐɔıllɐuʇs
˙˙˙ ɯɐıs pǝqonʇ' ɐʌǝɔ nuǝ ɟonʇnǝ ǝuʌıǝ p,êʇɹǝ là ǝʇ pǝ ʌıʌɹǝ'
nuǝ ɟonʇnǝ ǝuʌıǝ bnı sǝ ɟǝɹɐ lɐ qǝllǝ pǝ ʇǝɯds ǝu ʇǝɯds ǝʇ ɔǝ uǝ sǝɹɐ dɐs ǝuɔoɹǝ ʇɹès ƃɹɐʌǝ' ou lɐ ɹɐʇʇɹɐdǝɹɐ qıǝu' ou ǝssɐıǝɹɐ˙˙˙ pouɔ ɾ,ǝssɐıǝɹɐı˙

ɾǝ pıs çɐ donɹ ɯoı' ɯɐıs˙˙˙ l,ɐnʇɹǝ' lǝs ɐnʇɹǝs' ɔǝ bn,ou uǝ ɯɐîʇɹısǝɹɐ ɾɐɯɐıs' dɹıs ɐn dıèƃǝ'
ɐn dıèƃǝ pǝ qnllǝs pǝ ɔɥɐɯdɐƃuǝ bnı ɹǝɯouʇǝuʇ pɐus lɐ ƃoɹƃǝ ɔoɯɯǝ lǝ louƃ pǝs dɐɹoıs p,nu ʌǝɹɹǝ à dıǝp' nuǝ ɯéɯoıɹǝ lıqéɹéǝ ɐnɾonɹp,ɥnı dɐɹɔǝ bn,ou ǝsʇ lǝ 1' ɾnsʇǝɯǝuʇ lǝ 1˙˙˙
ɐʌǝɔ nuǝ snıʇǝ pǝ ɔɥıɟɟɹǝs bnı ɟǝɹouʇ pǝs uoɯqɹǝs pǝɹɹıèɹǝ lnı' bn,ou ʌonpɹɐıʇ sı qǝɐnx ǝʇ lnɯıuǝnx˙˙˙
onı ɔ,ǝsʇ çɐ' nu ɔɥǝɯıu ʇoɯqé pǝs unǝs' pǝs dǝʇıʇs ɔɐıllonx lnɯıuǝsɔǝuʇs' nuǝ qonƃıǝ ɯɐƃıbnǝ'
on nuǝ lɐɯdǝ pǝ ɔonlǝnɹs' pn qlǝn bnı dɐssǝ ɐn ʌǝɹʇ' bnı dɐssǝ ɐn ɹonƃǝ' ɐn ʇɐɯıs pǝ l’œıl bnı s,ıuʌǝuʇǝ nu dɐʎsɐƃǝ ponɔǝnɹ˙˙˙

lɐ dǝʇıʇǝ dǝnɹ ɐɹɹıʌǝ ponɔǝɯǝuʇ ɐloɹs˙˙˙

bn,ǝu sǝɹɐ-ʇ-ıl
pǝ uos ɔœnɹs ¿

qouuǝ ɐuuéǝ 2013 à ʇons ɔǝnx bnǝ ɾ,ɐıɯǝ ¡

 

L'année à l'envers   Essai 2

 

Le texte est écrit, dans son entier (lignes et lettres) à l'envers. Commencez donc par la fin,  

si vous avez du temps à perdre !

 

¡ ǝɯıɐ,ɾ ǝnb xnǝɔ snoʇ à 3102 ǝéuuɐ ǝuuoq

¿ sɹnœɔ sou ǝp
lı-ʇ-ɐɹǝs uǝ,nb

˙˙˙sɹolɐ ʇuǝɯǝɔnop ǝʌıɹɹɐ ɹnǝd ǝʇıʇǝd ɐl

˙˙˙ɹnǝɔnop ǝƃɐsʎɐd un ǝʇuǝʌuı,s ınb lıœ’l ǝp sıɯɐʇ nɐ 'ǝƃnoɹ nɐ ǝssɐd ınb 'ʇɹǝʌ nɐ ǝssɐd ınb nǝlq np 'sɹnǝlnoɔ ǝp ǝdɯɐl ǝun no
'ǝnbıƃɐɯ ǝıƃnoq ǝun 'sʇuǝɔsǝuıɯnl xnollıɐɔ sʇıʇǝd sǝp 'sǝnu sǝp éqɯoʇ uıɯǝɥɔ un 'ɐç ʇsǝ,ɔ ıno
˙˙˙xnǝuıɯnl ʇǝ xnɐǝq ıs ʇıɐɹpnoʌ uo,nb 'ınl ǝɹèıɹɹǝp sǝɹqɯou sǝp ʇuoɹǝɟ ınb sǝɹɟɟıɥɔ ǝp ǝʇıns ǝun ɔǝʌɐ
˙˙˙1 ǝl ʇuǝɯǝʇsnɾ '1 ǝl ʇsǝ uo,nb ǝɔɹɐd ınɥ,pɹnoɾnɐ ǝéɹéqıl ǝɹıoɯéɯ ǝun 'pǝıd à ǝɹɹǝʌ un,p sıoɹɐd sǝp ƃuol ǝl ǝɯɯoɔ ǝƃɹoƃ ɐl suɐp ʇuǝʇuoɯǝɹ ınb ǝuƃɐdɯɐɥɔ ǝp sǝllnq ǝp ǝƃèıd nɐ
'ǝƃèıd nɐ sıɹd 'sıɐɯɐɾ ɐɹǝsıɹʇîɐɯ ǝu uo,nb ǝɔ 'sǝɹʇnɐ sǝl 'ǝɹʇnɐ,l ˙˙˙sıɐɯ 'ıoɯ ɹnod ɐç sıp ǝɾ

˙ıɐɹǝıɐssǝ,ɾ ɔuop ˙˙˙ɐɹǝıɐssǝ uo 'uǝıq ɐɹǝdɐɹʇʇɐɹ ɐl uo 'ǝʌɐɹƃ sèɹʇ ǝɹoɔuǝ sɐd ɐɹǝs ǝu ǝɔ ʇǝ sdɯǝʇ uǝ sdɯǝʇ ǝp ǝllǝq ɐl ɐɹǝɟ ǝs ınb ǝıʌuǝ ǝnʇnoɟ ǝun
'ǝɹʌıʌ ǝp ʇǝ àl ǝɹʇê,p ǝıʌuǝ ǝnʇnoɟ ǝun ɔǝʌɐ 'ʇnoqǝp sıɐɯ ˙˙˙
sʇuɐllıɔɐʌ ǝɯêɯ 'ʇnoqǝp ǝɹoɔuǝ 'àl ǝɹoɔuǝ ǝɹʇê ʇıɐɟ snou ınb sǝéıɹɐʌ suoıʇoɯé,p uıɯǝɥɔ un ˙˙˙sǝpnʇéınbuı,p 'sǝʇuǝʇʇɐ,p 'sǝɔuǝlıs ǝp 'uopuɐqɐ,p 'sǝɹıɹ ǝp 'sǝɯɹɐl ǝp sǝɔɐɹʇ sǝs éssıɐl ʇǝ éssɐd ɐ ınb ǝıʌ ɐl ǝp ʇsǝ,ɔ : sǝʌɐɹƃ sèɹʇ sɐd ʇuos ǝu ǝƃɐsıʌ ǝl ʇuǝuɹo ınb xnǝɔ ˙ʇuǝıɟıuƃıs ǝl ınb sǝuƃıs sǝp ɐ ʎ lı
"¡ ıssnɐ ıoɯ 'uǝıq sıɐs ǝl ǝɾ" 'ɔuop
˙uǝıq ʇıɐs ǝl uo 'ǝnbıɹééɟ sɐd ɐɹǝs ǝu ʇnoʇ
˙sdɹoɔ ǝl puǝɹd ǝɯ ǝlloɯ ǝssıoƃuɐ,p ǝɔèdsǝ ǝun sıɐɯ 'sǝʇɹǝɔ
¡ zǝɹıp ǝɯ snoʌ 'ʇuɐʇıɔxǝ ʇsǝ ınb ɐç ʇsǝ,ɔ
˙ʇuoɹpɹoʇǝɹ ʇǝ ʇuoɹpɹoʇ ǝs 'ʇuoɹǝlêɯ ǝs 'ʇuoɹǝssıʇ ǝs slıɟ sǝp sıɐɯ ˙ǝʇsnɾ nɐ ıonb sɐd ʇıɐs ǝu uo ˙ʇuɐʌǝp ʇsǝ ʇnoʇ

˙ʇǝ ɹıuıɟ uǝ ɹnod sɹǝʌuǝ,l à ɹǝɔuǝɯɯoɔ
˙ǝssıuıɟ uǝ uo,nb ʇǝ sıoɟ ǝuuoq ǝun sɹǝʌuǝ,l ɐ
˙sɹǝʌuǝ,l à ɹǝɔuǝɯɯoɔ ǝp ınɥ,pɹnoɾnɐ épıɔép ıɐ,ɾ sɹolɐ
˙ʇıns ınb ǝéuɹnoɾ ɐl ǝʇnoʇ ʇsǝ,ɔ 'ǝllıɐɹép ɔnɹʇ un puɐnb
˙ɹnoɾ ǝp ǝlôɹp un ʇsǝ 1 ɹnoɾ ǝl 'ǝnbıʇoɐɥɔ uıɹq un 'ǝʇuɐsɹǝʌuǝɹ uıɹq un ǝɔuǝɯɯoɔ ǝéuuɐ,l sıoɟɹɐd

 

"L'année à l'envers", ça suffit !!!

Parfois l'année commence un brin renversante, un brin chaotique, le jour 1 est un drôle de jour.
Quand un truc déraille, c'est toute la journée qui suit.
Alors j'ai décidé aujourd'hui de commencer à l'envers.
A l'envers une bonne fois et qu'on en finisse.
Commencer à l'envers pour en finir et.

Tout est devant. On ne sait pas quoi au juste. Mais des fils se tisseront, se mêleront, se tordront et retordront.
C'est ça qui est excitant, vous me direz !
Certes, mais une espèce d'angoisse molle me prend le corps.
Tout ne sera pas féérique, on le sait bien.
Donc, "je le sais bien, moi aussi !"
Il y a des signes qui le signifient. Ceux qui ornent le visage ne sont pas très graves : c'est de la vie qui a passé et laissé ses traces de larmes, de rires, d'abandon, de silences, d'attentes, d'inquiétudes... Un chemin d'émotions variées qui nous fait être encore là, encore debout, même vacillants
... mais debout, avec une foutue envie d'être là et de vivre,
une foutue envie qui se fera la belle de temps en temps et ce ne sera pas encore très grave, on la rattrapera bien, on essaiera... Donc j'essaierai.

Je dis ça pour moi, mais... l'autre, les autres, ce qu'on ne maîtrisera jamais, pris au piège,
au piège de bulles de champagne qui remontent dans la gorge comme le long des parois d'un verre à pied, une mémoire libérée aujourd'hui parce qu'on est le 1, justement le 1...
avec une suite de chiffres qui feront des nombres derrière lui, qu'on voudrait si beaux et lumineux...
Oui c'est ça, un chemin tombé des nues, des petits cailloux luminescents, une bougie magique,
ou une lampe de couleurs, du bleu qui passe au vert, qui passe au rouge, au tamis de l’œil qui s'invente un paysage douceur...

la petite peur arrive doucement alors...

Qu'en sera-t-il
de nos cœurs ?

Bonne année 2013 à tous ceux que j'aime

et à tous ceux-là qui embellissent ma vie !

31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 00:39
29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 22:51

Au pied du temps

                                              Photo | Isabelle Lagny

 

 

 

La liste longue

de ce qui saigne

l'horizon, et la beauté du feu

la radio crépite des litanies

encore des hommes et des camions

des fatigues 

les yeux disent  "j'en veux plus !"

les os des pieds ont durci

les corps parfois

penchent sous les arbres

29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 22:14

Performance. Je suis un corps. Répéter cette phrase tout bas : "Je suis un corps".

Ca veut dire quoi au juste, être un corps ?

Isabelle Kraiser travaille l'éprouvé. Du corps. Etre un corps, parmi d'autres corps, dans le regard des autres.

Quand est-ce que son propre corps existe ? Quand est-il vu ? Quel est le regard porté sur le corps dans un espace et un mouvement  X ?

Jouer sur la représentation-même que le corps impose,  ou construit dans le regard de l'autre, Isabelle Kraiser sait bien faire cela.

Et laisser agir.

Le mystère que c'est, le corps ! L'isolement que c'est, tout aussi bien.

Regardez. C'est juste remarquable !

 

Je suis un corps - Mvt #1-3 - Isabelle Kraiser – 4-12-2012 from jf ruiz-cuevas on Vimeo.

 

 

Merci à elle ! A son talent, à son intelligence, à sa sensibilité qui me parle.

Alors...

Me tarde notre performance à nous deux.   Bientôt... 

28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 02:01

plumes.jpg

 

Des feuilles tombées des arbres

dans la cour

quelques plumes, du coton

des poches en transparence 

des mots dedans, nécessaires,

enfin visibles, au bout d'eux-mêmes si ça se pouvait

à balancer à la tête des gens

un monde d'enfance comme on voudrait 

aurait bien voulu

des bras grands

et puis même... même si...

même...

le chat a rapporté une plume

une autre accrochée à ma veste

je suis un oiseau alouette ! des plumes sur ma batterie !

et ma tête et ma tête !

une boîte, des bulles de mots dedans

visibles enfin

à balancer en confettis

tombés des arbres

dans la cour

 

- Ca dure combien de temps la batterie d'une étoile ?